Le magazine "Vivre à Limoges" parle de la future Maison de l'Autisme et des TND

Actualités Régionale

“Vivre à Limoges” est un magazine municipal d’information édité tous les mois.

Son dernier numéro (200, février 2025) revient sur le projet de la Maison de l’Autisme et des TND du Limousin qui se situera au 22 rue Mirabeau à Limoges.

 

Andréa PERRIER, Directrice du CRA Limousin et référente du projet, et Jean-Christophe ROUSSEAU, Directeur Général Adjoint du CHU de Limoges, y sont interviewés.

 

Extrait :

“La maison de l’autisme et des troubles du neuro-développement du Limousin ouvrira ses portes en centre-ville à l’horizon 2026. Porté par le CHU de Limoges, ce projet fédère de nombreux partenaires et vise à créer une filière d’accompagnement et d’expertise, pour les patients, les familles et les professionnels”….

 

Pour lire l’intégralité de cet article et accédez directement à l’interview rendez-vous ici.

Si vous souhaitez aider ce projet grâce à un appel à mécénat rendez-vous ici.


Rencontres et ateliers du CRA sur le premier trimestre 2025

Actualités Régionale

En ce début d’année 2025, le CRA Limousin propose des nouveaux temps d’échanges aux usagers, familles et aux proches de personnes avec un Trouble du Spectre de l’Autisme.

Cette offre regroupe des ateliers pratiques animés par les coordinatrices de parcours du CRA et des rencontres organisées par le Docteur Éric Lemonnier.

Sous quelles formes et dans quelles conditions auront lieu ces échanges ? Quels vont être leurs déroulés et leurs attendus ?

Différents dans leur forme et dans leur contenu ces temps d’échanges, complémentaires entre eux, répondent aux missions exercées par le CRA Limousin.

Des rencontres autour du Docteur Éric Lemonnier

 

A compter du mois de janvier 2025, le Docteur Lemonnier organisera une fois par mois, les samedis matin, des temps d’échanges pour les familles et les aidants. Ces rencontres ouvrent un espace d’écoute et de dialogue permettant à chaque participant de partager son expérience sur les éventuelles difficultés et solutions apportées au quotidien.

Docteur Éric Lemonnier

Que pouvons nous apprendre collectivement des parents ou des personnes avec TSA ?
Au fil des rencontres, je me rends compte que l’accompagnement spontané des familles est fondamental dans la progression des enfants en lien avec leur prise en charge. Elles savent trouver des adaptations, parfois singulières, qui fonctionnent.

Ces rencontres n’ont pas vocation à se substituer à l’offre de soins et de prise en charge proposée par les services d’accompagnement. Elles viennent en complément de celle-ci.
Ce ne sont pas non plus des ateliers mais des séances organisées librement, sans inscription, où le nombre de places n’est pas limité. Les parents ou proches aidants peuvent y participer quelque soit l’âge des enfants.

Les témoignages positifs sur les évolutions possibles des enfants plus grands, plus âgés, de la part de familles plus expérimentées sont extrêmement enrichissants pour les plus jeunes parents.

 

Confrontées à des situations de vie très diverses et variées, ces familles ont su faire preuve de grandes capacités d’adaptation issues d’un riche savoir expérientiel. C’est cette richesse que le Docteur Lemonnier tentera de mettre en avant en supervisant et garantissant le bon déroulé des discussions.

Prochaines rencontres programmées :

  • Le samedi 08 février 2025
  • Le samedi 08 mars 2025

Sans inscription, au CRA, de 10h00 à 12h00. Renseignements : 05 19 76 17 25.

Réveil

La mise en place d’ateliers pratiques

 

Dès le 27 janvier et à un rythme mensuel, Emilie Joguet et Sandrine Barrier, coordinatrices de parcours au CRA Limousin, proposent la mise en place d’ateliers pratiques.
C’est à partir de leurs observations de terrain qu’elles ont eu l’idée de créer ces séances. Le choix des sujets abordés répond aux besoins des familles et des personnes TSA. Des thématiques comme celles de la sensorialité ou du séquentiel seront traitées au cours de l’année 2025.
Les premiers ateliers portent sur l’utilisation des emplois du temps.

Nous avons fait le constat que dans les discours des proches ou des personnes autistes il y avait très souvent un rapport au temps et à sa structuration qui était problématique. Sans le nommer ou l’identifier de façon très claire, des difficultés émergeaient autour de ce sujet provoquant notamment des comportements défis (ou des crises).

Fort de ce constat et avec l’envie de remédier à ces difficultés nos deux coordinatrices présenteront des exemples concrets d’emplois du temps déjà existant (numérique et papier).

Elles expliqueront les apports et bienfaits de ces outils dans le quotidien comme le traitement visuel de l’information, l’amélioration de la communication, les transitions d’une activité à une autre…
Elles réinterrogeront l’utilisation de ces supports afin d’identifier les freins éventuels dans leur appropriation : le choix des pictogrammes, du support utilisé, de la collaboration et des objectifs visés…
C’est en s’appuyant sur leurs connaissances théoriques et pratiques du TSA qu’elles guideront la réflexion des participants sur ce sujet tout en respectant les particularités de chacun.

Nous voulons avant tout que les gens comprennent pourquoi la mise en place d’un emploi du temps est bénéfique pour tous, la personne concernée et son entourage. Ce pourquoi est essentiel. Il va donner du sens à la démarche entreprise pour créer son propre emploi du temps et l’adapter au plus près des besoins. On cherche la collaboration de tous pour favoriser l’autonomie.

Ces ateliers sont répartis sur l’ensemble du premier trimestre et s’adressent respectivement :

  • Le 27 janvier pour les parents d’enfants diagnostiqués entre 0 et 12 ans
  • Le 18 février pour les parents d’enfants diagnostiqués de 12 à 18 ans
  • Le 25 mars 2025 pour les adultes diagnostiqués

Sur inscription obligatoire, groupe de 8 personnes :  formation.cralimousin@chu-limoges.fr

Réveil

Nombreux et évolutifs les emplois du temps s’adaptent à l’âge et aux besoins des personnes.
Ils apportent un soutien à la planification des tâches et à l’ensemble des fonctions exécutives qui peuvent poser problème avec le TSA.

Certains emplois du temps sont très détaillés dans les actions à mener alors que d’autres sont plus légers. C’est cette adaptation que nous voulons réinterroger dans les ateliers. De quoi ont-ils réellement besoin ?

Il existe de très nombreux supports et manière d’interagir. En version circulaire par exemple les actions sont à mener dans un temps imparti qui sera défini en amont (journée, matinée, semaine…) sans ordre imposé. Les tâches sont alors moins dirigées et laissent plus de latitude. Une promenade peut se faire aussi bien le matin que le soir.

L’adaptation se fait aussi en fonction de l’âge et de la fréquence d’utilisation.
Pour les adultes, il existe des “trackers” ce qui signifie littéralement des suivis d’habitudes qui facilite la planification.

Montrer l’existant non pas pour copier mais pour s’inspirer et s’approprier son propre support, tel est l’objectif de ces premiers ateliers proposés par le CRA Limousin.

Les participants pourront ainsi repartir avec une trame qui par la suite sera complétée et améliorée chez soi pour en tirer les bénéfices escomptés.


Présentation de la future Maison de l'Autisme et des TND du Limousin

Actualités Régionale


Le mois de novembre 2024 a été marqué par le premier anniversaire de la stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement 2023-2027 : autisme, troubles dys, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), trouble du développement intellectuel (TDI).

Pour apporter des réponses à ces grandes orientations sur son territoire, le CRA Limousin, qui dépend du CHU de Limoges depuis 2018, lancera en 2025 un chantier exceptionnel par son ampleur et son ambition.
Il s’agit en effet de construire la Maison de l’autisme et des TND du Limousin, laquelle sera installée dans un bâtiment sis rue Mirabeau à Limoges, au terme de 10 mois de travaux de restructuration.

Comment ce projet a -t-il pris forme ? Quelles en ont été les étapes ? Avec quels acteurs et pour quels publics ?
Des questions auxquelles vont répondre les organismes et personnes concernés.

Un appel à mécénat est ouvert pour la réalisation de ce projet unique en France : cliquez ici


M. Jean-Christophe ROUSSEAU

Directeur Général Adjoint du CHU de Limoges

Pouvez-vous nous expliquer l’historique et les motivations du CHU à investir dans le projet d’une Maison de l’autisme et des TND en Limousin ?

Depuis 2018, le CHU de Limoges s’est engagé à accompagner le CRA Limousin dans ses missions et sur son territoire d’intervention.
Rapidement le CHU a souhaité apporter des réponses satisfaisantes, en terme de moyens pour assurer ce portage, notamment en matière de locaux et d’environnement.
Avec nos partenaires, nous avons très tôt engagé une réflexion pour trouver une solution adaptée qui convienne à tout le monde, usagers et professionnels, et qui fédère l’écosystème, l’ensemble ou le plus grand nombre de partenaires locaux de la filière.

L’idée de regrouper un maximum d’acteurs en un même lieu a alors été retenue.
Cette réflexion s’est aussi faite avec en arrière-plan la création d’une maison de l’autisme nationale à Aubervilliers. Même si les projets ne sont pas les mêmes, le vocable « maison » pour son côté fédérateur et accueillant est resté.

Concernant le choix du bâtiment, un groupe d’acteurs partis prenants du projet s’est constitué dès 2019. Chacun a pu exprimer ses besoins, notamment en terme de surfaces, pour définir un cahier des charges. Le choix s’est alors porté sur un bâtiment situé 22 rue Mirabeau à Limoges.

© ASB Architecte
Parvis d’entrée © ASB Architecte

Ces locaux présentent de nombreux avantages : une présence centrale dans Limoges et une bonne desserte. La superficie offre également des possibilités de développement et d’aménagement. Nous allons par exemple agrandir le parking existant pour accueillir les usagers et les bénéficiaires de tous les services présents.

L’acquisition du bien s’est faite en 2022.
Les travaux vont débuter avec un peu de retard à cause de la sortie de la crise sanitaire, de la hausse des coûts de construction avec le changement de certaines normes relatives à la performance énergétique.
Nous avons donc été obligés de revoir notre plan de financement qui, aujourd’hui, s’élève à 3.5 millions d’euros.

Quels sont les financeurs ?

Il y a un apport conséquent du CHU en lien notamment avec des crédits alloués par l’Agence Régionale de Santé de la Nouvelle-Aquitaine.
Nous avons aussi sollicité d’autres organismes et associations pour compléter ce budget.

Notre principal donateur est la Fondation des Hôpitaux.

Nous avons aussi été aidés à ce jour par l’Europe et les collectivités locales : le Conseil Départemental de la Haute-Vienne et la Ville de Limoges.

Nous souhaitons élargir notre financement et l’ouvrons à d’autres partenaires qui veulent soutenir ce projet avec la création d’un appel à mécénat (disponible ici).

 

Quelles vont être les missions de cette Maison de l’autisme et des TND et quel rôle va-t-elle jouer sur notre territoire ?

La Maison de l’autisme et des TND proposera différentes activités à la faveur des nombreuses structures qui vont la composer.

Nous voulons créer une synergie pour les professionnels et les usagers en mutualisant l’ensemble des ressources qui seront regroupées dans ce même lieu.

La Maison de l’autisme en nationale n’est pas comparable. Nous n’avons pas de circulaire ou de cahiers des charges sur lequel nous appuyer. C’est ce qui en fait son originalité et en même temps sa force.
Nous allons à présent entamer une phase de concertation avec nos partenaires pour définir des règles de fonctionnement communes et les responsabilités de chacun, sur le modèle d’un règlement de copropriété.

La réalité de cette maison sera ce qu’en feront ses occupants et la manière dont ils feront vivre ce lieu, mais il y a tout lieu d’être vraiment enthousiaste à son propos.

 

Quelles attentions seront portées pour prendre en compte les spécificités et particularités du public accueilli ?
Maison de l’Autisme d’Aubervilliers © Photo : ASB Architectures; Luca Nicolao

Au cours de l’année 2024, le CHU a sélectionné le cabinet « ASB Architectures » pour être le maître d’œuvre du projet. Ce cabinet d’architecte a une forte expérience dans le secteur médico-social. Il a déjà piloté de nombreux travaux comme la construction de structures d’accueil ou encore celle de la maison de l’autisme à Aubervilliers.

Nous échangeons très régulièrement avec ASB et les partenaires à travers de nombreux points d’étapes (visites sur site, visio conférences).

Pour conclure pouvez-vous nous dire quelles vont être les prochaines étapes avant l’ouverture du lieu ?

Le début de l’année 2025 sera marqué par un temps plus administratif d’appels d’offres et d’attributions de marchés. Les travaux devraient ensuite débuter au plus tard au printemps 2025. Ils s’étaleront sur environ 10 mois.

L’ouverture de la Maison de l’autisme et des TND du Limousin est prévue pour le printemps 2026.

Nous souhaitons que ce projet innovant puisse trouver sa place sur le territoire en résonnance avec l’ensemble des structures déjà existantes.

Andréa PERRIER

Directrice du CRA Limousin
Référente du projet de la Maison de l’autisme et des TND

 

Notre projet est innovant. Il n’a pas d’équivalent.

L’objectif est la fluidité pour les usagers, les familles et le travail en complémentarité entre les partenaires dans un lieu unique. La Maison de l’autisme et de TND répond aux besoins des personnes concernées avant, pendant et après le diagnostic.

Les missions remplies par cette maison seront donc très transversales. Elles regrouperont les volets de l’information, du conseil, du diagnostic, de la prise en charge et de la formation.

Nous nous appuyons également sur les connaissances fines de nos partenaires et restons attentifs aux points de vigilance à avoir pour l’accueil du public.

Alcôve © ASB Architecte
Alcôve © ASB Architecte

Nous allons installer à chaque étage des alcôves équipées de rideaux pour que chaque personne, si elle en éprouve le besoin, puisse s’isoler. Le parcours se déploiera avec des courbes aux lignes fluides et aux tons neutres. Les espaces seront aménagés pour tenir compte des aspects sensoriels et des particularités cognitives des personnes accueillies : PVC, plafonds en mousse acoustique, gradateurs de lumière notamment dans les salles d’évaluation utilisées par le CRA.

A l’extérieur des lieux végétalisés sont prévus ainsi qu’un espace pour pique-niquer.


Docteur Éric LEMONNIER

Directeur Médical du CRA Limousin

L’idée première de ce futur établissement est de regrouper dans un même lieu différents acteurs des volets de l’accompagnement et du diagnostic.

L’évolution de la notion de l’autisme et son inscription dans les différentes classifications médicales l’ont conduite aujourd’hui à être reconnue comme un trouble spécifique au sein de l’ensemble des troubles neurodévelopementaux. Cette maison répond donc parfaitement aux évolutions et à l’état actuel des connaissances scientifiques. Elle trouve du sens en respectant la singularité de l’autisme.

Le bâtiment offre également de belles opportunités pour des aménagements possibles et une large ouverture à l’ensemble des acteurs mobilisés par les TND.
Je me félicite de la pleine conscience du CHU de Limoges de nous offrir de telles conditions d’accueil et de travail car celles actuellement du CRA sont plus limitées.

Mme TREUIL – LE GUILLOUX

Représentante de l’Association « Actions pour l’Autisme Asperger »

Cette maison est une excellente initiative. Elle va donner une meilleure visibilité de l’existant sur notre territoire aux familles et personnes concernées. Elle facilitera les échanges et l’entrée en contact pour tous.

Mme MAZABRAUD

Adhérente de l’Association « Actions pour l’Autisme Asperger »

La maison de l’autisme et des TND va renforcer la mutualisation des moyens sur le plan humain et faciliter l’accès à de nombreux services comme la documentation et l’information.

 

Mme LEBRETON

Educatrice & plateforme de ressources PRAETER de l’APAJH Creuse

Nous allons mutualiser notre bureau avec nos collègues de l’APAJH 87. A travers ce lieu nous voulons aussi développer notre partenariat et favoriser la montée en compétences de nos équipes.

 

 

Mme HARDY

Directrice Générale Adjointe des PEP 87

Les PEP seront principalement représentés par la Plateforme de Coordination de d’Orientation (PCO) 0-6 ans et par celle en cours d’ouverture dédiée aux 7-12 ans. La présence de nombreux acteurs en un même lieu va apporter plus de cohérence dans nos interventions respectives. Elle permettra de mieux faire les choses tous ensemble et non pas les uns à côté des autres.

Mme DUPUY

Coordinatrice de la PCO 0-6 PEP 87

Ce regroupement de professionnels présente le double avantage de faciliter les échanges entre intervenants et d’offrir aux familles un lieu commun d’information en lien avec les TND.

 

M. AZANZA Mme BISON 

Chef de service et conseillère emploi du dispositif PLIMOT 87 emploi accompagné

Naturellement notre dispositif d’emploi accompagné avait toute sa place dans ce projet. Nous accompagnons un important public avec trouble du spectre de l’autisme. Nous pourrons mieux faire connaître nos missions et bénéficier d’échanges directs avec nos partenaires.


Les partenaires de la Maison de l’Autisme et des TND

Le CRTLA (Centre Référent des Troubles du Langage et des Apprentissages) du Limousin sera également présent dans la future Maison de l’Autisme et des TND.
D’autres partenaires viendront tenir une permanence, notamment les PEP 19.


Appel à mécénat

Pour soutenir financièrement la création de la future Maison de l’autisme et des TND du Limousin, cliquez sur le lien suivant :

Cliquez ici

Vous souhaitez davantage d’informations sur la Maison de l’autisme et des TND.
Contactez le 06/25/60/35/05 (Andréa Perrier – Référente du projet)


Visite avec les partenaires de la maison de l’autisme et des TND le 12 novembre 2024


APAJH 23

Colloque « Sensorialité : un défi au sein des TND » – 15 novembre 2024 (Sainte-Feyre - 23)

APAJH 23

Actualités Régionale

L’APAJH de la Creuse organise le 15 novembre 2024 un colloque sur le thème de la sensorialité dans les Troubles Neurodéveloppementaux (TND). Cet événement, qui se tiendra au Centre médical MGEN Alfred Leune à Sainte-Feyre, s’adresse aux professionnels, familles, accompagnants et à tout personne concernée par les TND et les TSA (troubles du spectre de l’autisme).

Ce colloque, ponctué par les interventions de Claire Degenne, Docteure en Psychologie et Directrice Autisme, TND et Polyhandicap à l’APAJH de la Gironde, abordera les particularités sensorielles des personnes avec TSA/TND. Cet évènement vous permettra de mieux comprendre les particularités sensorielles, d’échanger sur les bonnes pratiques et de découvrir des outils concrets pour améliorer l’accompagnement au quotidien.

Nous vous attendons nombreux pour cette journée d’échanges et de découvertes autour de la sensorialité !

Inscription obligatoire : Pour cela, contactez-nous au 05 55 52 49 88 ou par mail : s.lebreton@apajh23.com.

Date limite d’inscription : 07 novembre 2024

Repas sur place : 15€, réservation nécessaire lors de l’inscription.

Externes : paiement par chèque lors de l’inscription.

 

Toutes les infos sont sur : https://www.apajhcreuse.fr/actualites-et-evenements/


Présentation du Cart’Atypique

Actualités Régionale

Le Cart’Atypique : un cartable de ressources inclusives

 

G. Simonneton-Labrière professeur ressources TSA 23, E. Joguet coordinatrice de parcours au CRA, C. Duquerroy professeur ressources autisme 87, S. Barrier coordinatrice de parcours au CRA

 

Le lundi 16 septembre 2024 la Cour des Comptes publiait un rapport sur l’inclusion scolaire des enfants avec handicap. Ce rapport soulignait que le système scolaire avait su se transformer sur le plan quantitatif mais il pointait également la complexité du parcours pour les élèves et leurs familles confrontés à des équipes éducatives pas encore suffisamment outillées et préparées face aux différentes situations.
Ces professionnels “souhaitent bénéficier de conseils et d’appuis de spécialistes, issus notamment des secteurs médico-sociaux et médicaux, et aspirent au renforcement de formations « croisées » destinées à dépasser les cloisonnements entre les différents métiers impliqués”.

Pour pallier à ce manque et faciliter le parcours des élèves avec Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), le CRA Limousin en partenariat avec les professeurs ressources autisme de l’Éducation Nationale présents sur notre territoire ont créé le Cart’Atypique.

 

Un projet multi partenarial pensé et structuré sur le long terme

La création de ce cartable répond à un double constat de la part des professionnelles chargées de la coordination de parcours au sein du CRA et des professeurs ressources autisme.

Nous nous sommes rendus compte que lors de nos interventions dans les écoles nous avions les mêmes manques en terme de supports pour étayer nos explications. Nous fournissons beaucoup d’informations et de conseils à l’oral sans laisser de véritables traces écrites après nos passages.
Emile Joguet, coordinatrice de parcours au CRA

 

Nous avons commencé à travailler autour de fiches selon des thématiques que nous jugions plus pertinentes que d’autres. Elles devaient nous permettre d’aborder dans sa globalité la question du TSA avec tous nos interlocuteurs. Ces fiches ont été construites en fonction de notre public, de ses attentes et de nos observations de terrain. Nous avons beaucoup travaillé sur la terminologie et le vocabulaire afin d’aller à l’essentiel.
Céline Duquerroy, professeur ressources autisme (87)

 

Nous avons pris l’habitude de nous réunir tous les 2 mois. Les fiches ont été pensées en complément de nos interventions. Puis nous avons eu l’idée d’enrichir notre contenu en y intégrant du matériel et des jeux utiles pour les élèves avec TSA. Nous voulions montrer de manière encore plus tangible les possibilités existantes pour favoriser les apprentissages et postures à l’égard de ces enfants.
Sandrine Barrier, coordinatrice de parcours au CRA

Co-construit entre professionnels du secteur éducatif et médico-social, ce projet a également bénéficié de l’appui du service de communication du CHU de Limoges pour la mise en forme des fiches outils ainsi que d’un financement de la part de l’Agence Régionale de Santé.

 

Des supports alliant théorie et pratique

9 fiches didactiques ont été construites et pensées comme des outils de médiation favorisant une meilleure compréhension du Trouble du Spectre de l’Autisme. Les explications, informations et exemples présents sur chacune de ces fiches permettront d’échanger de façon plus concrète et précise avec les équipes éducatives.


Les thèmes retenus comme la structuration visuelle de l’espace, du temps ou l’actualisation des connaissances sur le TSA doivent permettre aux enseignants et accompagnants l’acquisition de nouvelles compétences qui favoriseront leurs postures.

Avec le Cart’Atypique, nous avons déjà la possibilité de faire une première sensibilisation à l’autisme mais l’objectif c’est d’aller plus loin. C’est d’expliquer à nos interlocuteurs : “c’est quoi le TSA et c’est quoi le TSA pour cet enfant”.
Emile Joguet, coordinatrice de parcours au CRA

 

Nous espérons que la prise en main du matériel et sa manipulation permettra au personnel éducatif de visualiser très concrètement les adaptations et les bénéfices qui peuvent en tirer. Nous voulons présenter des outils accessibles pour les écoles à des prix très corrects autour de différents aspects : le sensoriel, la communication, la motricité fine…
Sandrine Barrier, coordinatrice de parcours au CRA

 

De plus en plus de classe sont équipées avec du petit matériel. Les enseignants sont globalement demandeurs. Ils comprennent que les adaptations et les aménagements possibles sont finalement bénéfiques pour tous. Cette mallette nous permettra à nous en tant qu’intervenant de ne rien oublier de conseiller.
Céline Duquerroy, professeur ressources autisme (87)

 

Présentation et contenu

Toutes les fiches outils ont été conçues sur un même modèle qui comprend le message clé, l’objectif du sujet traité, les bénéfices, les règles à respecter… Elles sont illustrées par de nombreux exemples et supports visuels pour une meilleure perception et assimilation du sujet. Pour aller plus loin des contenus en ligne sont également associés.

Le matériel sélectionné et proposé vise à la fois l’amélioration des apprentissages (lecture, écriture, graphisme…) et des postures (attention, proprioception, flexibilité…).

Une sélection d’ouvrages complète le contenu mis à disposition dans ce cartable.

Déploiement et perspectives

Une premier déploiement de 7 Cart’Atypiques est prévu sur l’ensemble de notre territoire d’intervention, ex-région Limousin, pour cette rentrée scolaire.
Ces cartables accompagneront les déplacements :

  • des 2 coordinatrices de parcours du CRA Limousin,
  • de chacun des professeurs ressources autisme sur les 3 départements (19, 23, 87)
  • ainsi que des Équipes Mobiles d’Appui médico-sociale pour la Scolarisation (EMAS) des élèves en situation de Handicap.

C’est donc auprès de ces professionnels que les demandes et sollicitations peuvent se faire pour l’instant. Elles seront complémentaires à leurs interventions et dans les limites de leur champ d’actions.
Les Cart’Atypiques ne seront donc pas prêtés. Ils accompagneront les démarches des intervenants.
Le matériel pourra être manipulé, testé et faire l’objet de discussion autour de différentes adaptations.
Certains contenus seront néanmoins remis aux équipes : fiches outils, guides d’accompagnement, recommandations de bonnes pratiques…

Le public ciblé va de la maternelle au lycée et touche l’ensemble du personnel éducatif: enseignants, AESH, personnel du périscolaire…

 

Le travail en partenariat que nous avons accompli est dense et riche. Il vise à mieux faire connaître le TSA et cherche à favoriser la complémentarité des différents acteurs dans le parcours des élèves autistes durant leur scolarité.
Sandrine Barrier, coordinatrice de parcours au CRA

 

Nous sommes assez impatients de pouvoir présenter le Cart’Atypique et d’aller en classe pour l’essayer et trouver des adaptations pour les équipes et les élèves.
Emile Joguet, coordinatrice de parcours au CRA

 

Avec cette démarche et la création de ce médium, nous voulons englober tous les enfants qui ont des besoins particuliers et ouvrir de nombreuses possibilités aux différents profils d’élèves.
Céline Duquerroy, professeur ressources autisme (87)

Les échanges entre professionnels sont amenés à perdurer pour évaluer les premiers retours d’expérience du Cart’Atypique et pour réfléchir à des améliorations possibles : création de nouvelles fiches ou de modules complémentaires, déploiement de nouveaux cartables et partenariats, actualisation des ressources…

L’objectif étant que tous les secteurs d’intervention mobilisés dans la scolarisation des élèves TSA puissent être considérés comme prenant part à un accueil éducatif inclusif pris dans sa globalité.

 

Pour aller plus loin:

Tous savoir sur la rentrée scolaire 2024/2025 : https://handicap.gouv.fr/eleves-autistes-dys-tdah-tdi-tout-savoir-sur-la-rentree-2024

 

 

Interview et dossier réalisé par Nicolas Roumiguières
Documentaliste au CRA Limousin


Conférence d'Isabelle HENAULT : l’autisme au féminin [ANNULÉE]

 

Le Centre Ressources Autisme du Limousin et ses partenaires associatifs Actions pour l'Autisme Asperger Limoges et Autisme 87 vous proposent une conférence événement.

 

Intervenante :

Isabelle HENAULT
Dre. Isabelle Hénault est sexologue et psychologue et directrice de la Clinique Autisme et Asperger de Montréal au Canada.

 

Sujet :

L'autisme au féminin

L’objectif de la formation est de mieux comprendre les caractéristiques distinctes liées au profil féminin, le profil des habiletés et des comportements observés chez les filles et les femmes, et enfin d’explorer les diverses ressources actuelles (livres, articles, sites Internet...).
Programme :
- Le profil féminin et le dépistage,
- Caractéristiques (habiletés sociales, gestion des émotions,
théorie de la pensée...),
- Stratégies,
- Historique des autres diagnostics,
- Ressources.

 

Date et Lieu :

Le 04 Novembre 2024  de 9h à 16h30
Auditorium du Crédit Agricole Centre Ouest
20 rue Pierre Boulez
87000 Limoges

 

Inscription :


Formation ouverte à tous.
Tarif unique : 25€

Toutes les informations pour vous inscrire sont disponibles sur : https://www.actionsautismeasperger.org/_files/ugd/b9a4e6_3012f63c433948c7beffa471aead24da.pdf

 


Interview de Laëtitia CARTON réalisatrice du film « J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd »

Rencontre avec Laëtitia CARTON

 

  • Temps de lecture estimé : 8 min

Dans le cadre de la journée mondiale de l'autisme, le mardi 2 avril à Limoges aura lieu au cinéma "Le Lido"  la projection du film documentaire « J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd » en présence de sa réalisatrice Laetitia CARTON.
La séance prévue à 18h30 sera suivie d'un échange avec le public.

Pour participer à cet événement gratuit, il est indispensable de s'inscrire (jusqu'au mercredi 27 mars) : https://my.weezevent.com/javancerai-vers-toi-avec-les-yeux-dun-sourd-laetitia-carton

 

Avant cette diffusion, le CRA Limousin a voulu recueillir la parole de Laetitia CARTON. En tant que réalisatrice et en tant que personne autiste, nous avons voulu connaître son regard sur l'univers de la création. Nous la remercions très chaleureusement pour sa disponibilité et pour le temps qu'elle a bien voulu nous accorder.

 

 

Votre documentaire présenté le 2 avril s'intéresse à l'univers des sourds. Quels sont les liens entre ce monde et celui des autistes ?

Le tournage de ce film a été long. Il a duré dix ans de 2006 à 2016.
Je me suis intéressée au monde des sourds pour montrer qu'il ne s'agit pas d'un handicap en référence à une norme. Les sourds disposent d'une culture à part entière avec une langue qui leur est propre. Cette langue des signes m'a d'ailleurs toujours attirée. Je la trouve magique. Elle m'a permis de découvrir la richesse de leur culture. Comme pour l'autisme, nous sommes ici confrontés à un handicap, même si je déteste ce mot "handicap", que l'on nomme invisible. J'ai voulu faire ce film pour les entendants afin qu'ils réinterrogent leurs postures et qu'ils reconnaissent la surdité comme une véritable identité.

D'un point de vue plus personnel, j'ai également débuté ce film sans que mon fils et moi ayons été diagnostiqués autistes. Lorsque nous avons débuté les projections publiques j'ai été interpellée car il y avait toujours dans la salle des spectateurs qui me disaient :

"Dans ce que vous montrez vous pouvez remplacer le mot sourd par autiste... les problématiques sont les mêmes dans le combat et dans la lutte pour une meilleure reconnaissance de ce que nous sommes. On vit les mêmes choses".

Je n'ai pas eu ces retours avec les aveugles par exemple ou avec d'autres publics.
Puis en 2019 mon fils a été diagnostiqué autiste Asperger et c'est une bonne partie de la famille qui a suivi : moi, suspicion pour ma mère et d'autres membres de ma famille.

C'est peut-être pour toutes ces raisons que je me suis toujours intéressée à la différence, un mot qui me paraît plus représentatif et plus juste que celui de handicap. Il faut savoir que l'une des origines du mot handicap et l'une des images qui lui est associé est celle des poids portés par les chevaux lors de certaines courses. On dit qu'ils ont un handicap, un poids qui les gêne.

Enfin ce documentaire et la plongée dans ce monde des sourds c'est aussi une lettre à un ami, Vincent, qui m'était cher et qui malheureusement est décédé.

 

Vous parlez beaucoup de la notion de handicap et du rapport à la normalité, qu'entendez-vous par là ?

Je veux dire que c'est la situation qui créé un handicap et provoque l'inaccessibilité.
C'est d'ailleurs le message principal de mon film qui défend la volonté de mettre en place une société vraiment adaptée à tous.
En effet, pourquoi faut-il que le monde soit uniforme ? Ne sommes nous pas tous différents ? Cela fait partie de la richesse humaine. Nous sommes multiples.
Chez les autistes cette diversité existe. Pourtant nous devons constamment nous plier à beaucoup de normes. Nous devons constamment nous adapter ce qui nous coûte beaucoup de fatigue et d'énergie.

Vous êtes une réalisatrice autiste, à travers cette double identité quel regard portez vous sur la culture ?

L’art et la culture sont mes grands intérêts spécifiques. C'est fondamental pour toutes les sociétés et donne du sens à ma vie. Si je ne suis pas dans la création je meurs. Depuis toujours je ne me sens vivante et à ma place qu’à travers la création. Petite déjà j’étais constamment dans des activités manuelles: découpage, collage… J’ai ensuite été à l’école des Beaux Arts et là j’ai découvert le cinéma documentaire.
Avec le temps j’ai aussi identifié un autre de mes intérêts spécifiques, plus subtil, c’est l’intensité de la connexion à l’autre, par la transmission, et la communication. Ces deux intérêts, la création et la communication, se sont rejoints et ont pris forme à travers le désir de vouloir transmettre des idées et des messages par le cinéma. Et je préfère le documentaire à la fiction car cette manière de faire des films, avec le réel, dans la vraie vie, me permet d’aller à la rencontre du monde et de développer de nombreuses connexions avec un cadre trés précis dont je connais les règles.

Je pense qu’à travers mes films certaines personnes autistes arrivent à percevoir que je suis moi même autiste. Les éléments de mes créations, comme le son de ma voix, assez monocorde, ma sensibilité, la densité des idées que je transmets, la construction plutôt en arborescence que linéaire, ou bien le regard que je porte en sont les témoins.
Mes films me permettent de mettre en forme ma manière d'être, ma différence.
Enfant, j'ai le souvenir que tout était un choc pour moi. Je me suis construite à travers cette histoire qui se reflète dans mes productions.

Tout au long de mon parcours, j’ai eu de la chance, mes parents m’ont toujours laissé faire ce que je voulais, sans pression. J’ai pu faire des études en lien avec mes intérêts spécifiques, des études d’art. J’ai réussi à me plier au moule de la société, j’ai eu cette chance de le pouvoir, de savoir m’adapter, me sur-adapter, en permanence, mais pour cela, j’ai dû, en permanence, mettre un couvercle sur mes sensations, jusqu’à mon diagnostic à l’âge de 45 ans. Je sais que j’ai de la chance. De pouvoir vivre de mes intérêts spécifiques. Être artiste, cinéaste, reste une situation précaire, mais je ne pourrais pas faire autre chose, j’en suis incapable et heureusement j’ai l’intermittence du spectacle qui me permet de pouvoir continuer à faire ce métier.

 

Vous évoquez les connexions possibles à travers vos réalisations et l'importance de communiquer. Ce sont aussi des éléments très présents dans nos sociétés...

Comme tous les outils c'est la manière dont on utilise ces nouveaux moyens de communication qui est importante. Personnellement, les réseaux viennent épancher ma soif.
Internet, je l'attendais depuis toute petite pour pouvoir répondre à mes nombreuses questions. Les connexions offertes me nourrissent et me permettent de partager des informations à distance qui me fatiguent moins.
Ma vie sans internet serait plus dure même si je vois bien quelles sont les dérives possibles. L'idée de la vitesse exponentielle est à repenser. Il faudrait réintroduire un peu plus de lenteur.
Malgré ces aspects, je pense que ces nouvelles formes de communication sont des vecteurs importants de diffusion de la culture. Ils offrent la possibilité d'un immense partage de connaissances et de savoirs à distance. C'est du pain béni pour les autistes.

 

 

Pouvez-vous nous parler de vos projets actuels et de votre travail en cours ?

Mon nouveau film s’intéresse toujours à la transmission, et cette fois à  la communication non violente (CNV). C’est un outil précieux pour tous et notamment pour les personnes TSA.
Cette manière de vivre ses relations  permet notamment de vérifier quels sont les besoins et les émotions échangés, afin d’assurer une sécurité relationnelle. C’est aussi un outil qui m’aide personnellement dans ma vie quotidienne. J’ai cherché longtemps comment incarner la CNV dans un film et j’ai fait la rencontre d’une enseignante extra ordinaire, avec une classe de toute petite section en maternelle, qui incarne complètement le processus. C’est un film qui parlera donc encore et encore de transmission, mais aussi de l’enfance et de l’amour.

Participez au financement de ce projet : https://don.declic-cnveducation.org/les-projets-a-soutenir/detail/la-petite-classe

 

En guise de conclusion et en lien avec la journée mondiale de l'autisme, souhaitez vous dire une dernière chose ?

J’ai été marquée par les soirées entre sourds, au début où je ne connaissais pas leur langue, où seule entendante, c’était moi l’ "handicapée" au milieu d’eux. On expérimente ce que c’est de vivre dans un monde dont on a pas les codes, les règles, où l’on ne peut pas, où l'on est empêché. Auquel on n’a pas accès. Ça m’a permis de comprendre très tôt, que ce sont les situations qui créent le handicap, pas qui l’on est. De même comment réagirait une personne neurotypique si elle se trouvait seule autour de cinquante personnes TSA ? Comment s’adapterait-elle ?
L’autisme est une manière d’être et d’appréhender le monde différemment.
Cette déconstruction des idées reçues est lente mais je trouve qu’elle avance. Les mentalités petit à petit changent. Pour pleins de raisons, je n’aurai pas aimé vivre cinquante ans en arrière.
A présent par exemple, lorsque je vais au supermarché et lorsque je demande que l’on baisse la lumière ou la musique, je vois que les gens comprennent mieux mes demandes. Je n’ai pas besoin de reformuler ou d’expliquer systématiquement les choses. Il y a quelques années les réactions de mes interlocuteurs n’étaient pas les mêmes. Ça progresse. 

 

En savoir plus

Cette soirée au cinéma "Le Lido" s'inscrit dans la thématique de l'autisme et de la culture retenue sur notre territoire pour la journée mondiale de l'autisme 2024.
Toutes les informations et le programme complet des festivités sont sur notre site : https://www.cralimousin.com/journees-mondiales-de-lautisme/

 

 

 

Suivez également Laëtitia CARTON à travers le podcast "HYPER RURAL" : https://podcast.ausha.co/hyperrural
Un podcast de Laetitia Carton, à la rencontre de ses voisins et voisines du Plateau de Millevaches, dans l'hyper-ruralité française, 7 habitants au Km2, à 750 m d'altitude.
A travers cette collecte de récits de vies se dresse le portrait en creux de la Montagne Limousine, terre d'accueil depuis toujours.

 

Pour aller plus loin sur le sujet de la culture, accédez également à un dossier documentaire avec de nombreuses ressources en ligne :
https://cra-limousin.centredoc.fr/index.php?lvl=cmspage&pageid=6&id_rubrique=1

 

Interview et dossier réalisé par Nicolas Roumiguières
Documentaliste au CRA Limousin


 


Journée mondiale de l'autisme 2024

Le CRA Limousin et l’ensemble de ses partenaires vous proposent un programme consacré à la thématique de “l’Autisme et de la Culture” dans le cadre de la journée mondiale de l’autisme 2024 qui aura lieu le mardi 2 avril.

Des manifestations sont prévues sur l’ensemble de notre territoire (Creuse, Corrèze, Haute-Vienne).

Retrouvez le programme et les lieux des expositions en cliquant ici

Toutes les informations sur la conférence “Autisme et accès à la culture” en cliquant ici

Les projections cinéma prévues en cliquant ici

Les animations complémentaires proposées par nos partenaires en cliquant ici

La participation aux Foulées Roses organisées par le journal “Le Populaire” en cliquant ici

 


Programme complet 2024 : formation/sensibilisation CRA Limousin

Programme complet 2024 : formation/sensibilisation CRA Limousin

 

Les formations présentées sont gratuites.

Les formateurs sont des professionnels du CRA formés au TSA et les partenaires du CRA Limousin.
Pendant ces journées, les participants bénéficieront d’une présentation théorique mais aussi d’échanges sur des situations concrètes.

Inscriptions et renseignements auprès du service formation du CRA

Téléphone : 05 19 76 17 25
Mail : formation.cralimousin@chu-limoges.fr
Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00

Plaquette à télécharger

 

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Qu'est-ce que le dispositif DAPV 23 ?

Le dispositif d'Assistance au Projet de Vie (DAPV) de la Creuse

 

  • Temps de lecture : 7 min

"Nous portons un dispositif complémentaire à ceux déjà présents dans le secteur médico-social. Notre posture s'apparente plus à une forme de soutien qu'à une forme d'accompagnement."
Caroline PINTON, Manager du dispositif DAPV 23

Pour mieux comprendre cette nuance et les liens tissés entre professionnels et bénéficiaires de ce nouveau dispositif, pour mieux cerner leurs missions et leur cadre d'intervention, le CRA Limousin est allé à leur rencontre pour leur rendre la parole.

 

Périne CAGNARD, Assistante APPV ; Caroline PINTON, Manager ; Caroline ALBOUY, Assistante APPV

La mise en place du dispositif

Porté par l'Association Laïque pour l'Éducation, la Formation, la Prévention et l'Autonomie (ALEFPA) et financé par l'Agence régionale de Santé (ARS) de la Nouvelle-Aquitaine, le dispositif DAPV de la Creuse s'inscrit dans une stratégie de déploiement et de transformation de l'offre médico-sociale.
Après une première phase d'expérimentation, l'ARS essaime dès 2018 le dispositif dans la région avant que son extension soit décidée au niveau national en 2020.

La philosophie du dispositif est fidèle aux principes de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances. Elle s'appuie également sur les rapports Piveteau (2014 ; 2022) et sur les recommandations faites par les différents Comités Interministériels du Handicap (CIH). Le travail au sein du DAPV s'inscrit plus dans une logique de parcours que d'offre pour ses bénéficiaires. Nous voulons passer d'un modèle réparateur et de compensation à un modèle d'inclusion favorisant une réelle autonomie.
Caroline PINTON, Manager du dispositif APV 23.

Nous apportons notre soutien à la personne et son entourage dans la formulation de son projet de vie et la construction de son parcours. Notre rôle consiste à redonner du pouvoir d'agir aux personnes en situation de handicap. Nous ouvrons un espace de réflexion pour les aider dans leur autodétermination, dans leur capacité à penser et choisir sans qu'il soit assujetti.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).

La personne qui bénéficie du dispositif peut être perçue comme un "maître d'ouvrage". Nous l'assistons dans sa maîtrise un peu comme un architecte. Nous facilitons sa mise en relation avec les différents partenaires du milieu ordinaire ou spécialisé qui vont jalonner son parcours de vie: les "maîtres d'œuvre". On ne fait pas à la place de la personne et on ne se substitue pas à celle des autres professionnels.
Caroline ALBOUY, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).

S'adressant à toutes personnes en situation de handicap et à ses proches, l'entrée dans le dispositif n'est soumise à aucune notification, ni conditions d'âge. La fréquentation varie selon les histoires de vie de chacun et dépend de l'offre présente sur chaque territoire. Le public actuel du DAPV Creusois se compose majoritairement d'adultes.

 

L'accès au dispositif

Pour nous contacter, nous avons un numéro de téléphone direct et unique pour la Creuse : le 07/85/06/86/28.
Chaque DAPV est un service inclusif et de proximité. Les difficultés à se déplacer, dans un département aussi rural que le nôtre, nous impose à nous rendre partout sur notre territoire (domicile, tiers lieu...) et à nous adapter le plus possible aux rythmes et horaires des personnes.
Caroline PINTON, Manager du dispositif DAPV 23.

Notre métier c'est aussi d'aller vers et de rencontrer les partenaires. Nous voulons mieux nous faire connaître auprès des médecins, infirmiers et pharmaciens. Nous présentons régulièrement nos actions comme récemment auprès du Groupe d'Entraide Mutuelle Autisme porté par l'association Atypiques 23. Si les personnes le souhaitent, elles peuvent demander à intégrer nos effectifs. Nos premières rencontres ont un caractère informatif avant que ne soit signé une charte de coopération. Dans le cadre de l'autisme, nous nous appuyons beaucoup sur les proches aidants et sur le réseau afin de nous adapter (durée de l'entretien, lieux, particularités éventuelles...).
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).

Le service, libre et gratuit, repose sur une organisation en file active avec une moyenne de 30 personnes soutenues par chaque assistant aux projets de vie. Les bénéficiaires ne sortent pas des effectifs hormis s'ils en font la demande. La fréquence des rendez-vous et contacts s'ajuste en fonction des attentes exprimées et des temporalités du projet.

Extrait de : Appel à candidature médico-social 2023 - Dispositif d'assistance au parcours de vie (DAPV) sur le territoire corrézien. ARS Nouvelle-Aquitaine; 2023.

Actuellement, nous avons 37 personnes dans nos effectifs. Ce qui laisse de la place pour de nouveaux arrivants. Nous sommes prêts à les rencontrer. En travaillant sur le long terme, on voit l'évolution des personnes. Cette temporalité donne un réel sens à notre métier et aux liens que nous tissons avec les personnes que nous soutenons.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).

 

Nous nous réunissons une fois par mois pour une revue de situation. Nous avons un comité de pilotage départemental regroupant les partenaires mobilisés sur le projet. Ils veillent notamment aux plans d'actions. Nous pouvons aussi compter sur le soutien technique de "l'APV appui ressource" porté par l'Association Trisomie 21 et nous échangeons très régulièrement avec la Communauté 360 de notre territoire afin que nos interventions soient complémentaires.
Caroline PINTON, Manager du dispositif DAPV 23.

Apprendre à réapprendre

Conseillère en Économie Sociale et Familiale (CESF) et d'Éducatrice Jeunes Enfants et Éducatrice Spécialisée, Caroline ALBOUY et Périne CAGNARD, toutes deux Assistantes du DAPV 23, aiment à se définir comme "des facilitatrices" dans les choix de vie des personnes qu'elles côtoient.

Je continue à apprendre. Je suis inscrite au CNAM pour le Certificat de compétence Assistant(e) aux projets et parcours de vie. Je questionne mes savoirs et mes connaissances à travers cette formation. Pour parfaire notre posture, nous participons également à des analyses de pratique avec d'autres professionnels des DAPV de la région. Petit à petit se forme une nouvelle communauté de métier, de facilitateurs spécifiquement formés à la mission de soutien et d'assistance aux projets et parcours de vie.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).

Nous ne sommes pas dans la mise en œuvre et nous n'évaluons pas les capacités de la personne. Par exemple, ce n'est pas nous qui allons remplir un dossier mais nous allons aider la personne à trouver le bon interlocuteur. Nous procédons étapes par étapes pour faire émerger des choix éclairés. Nous ne savons pas toujours où cela va nous mener. Il faut apprendre à s'adapter et respecter les singularités. Nous n'avons pas de trames de questions préétablies.
Aux premiers abords, notre manière de faire et de penser peut paraître assez déconcertante. La personne se retrouve avec beaucoup de liberté et peut être surprise. Pour la soutenir nous agissons toujours dans la neutralité, la confidentialité et la réciprocité.
Caroline ALBOUY, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).

Nous voulons ouvrir le champ des possibles. Dans ma pratique, je suis dans une écoute active, que je nomme capacitante. A travers ce que va me dire la personne et ses aspirations, je l'aide à exister au-delà de son statut lié à son handicap. Les demandes qui nous sont formulées ne sont jamais déconnectées de la réalité. Si tel était le cas, cela impliquerait de prendre le risque de se tromper et de revoir les objectifs. Si les demandes sont trop vagues, on s'appuie sur les centres d'intérêt et sur le vécu de la personne.
Les besoins et attentes exprimées sont très souvent en préoccupation directe avec le quotidien. Elles concernant principalement l'accès au logement et aux droits, la mobilité, la recherche d'un emploi ou simplement le besoin de lien social.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).

 

Contribuer à une société plus inclusive qui redonne du pouvoir d'agir aux personnes en situation de handicap et qui favorise leur épanouissement personnel tels sont les objectifs de travail que se fixent les professionnelles du DAPV 23 dans leur soutien à la construction et à la réalisation de projets de vie.

 

 

Contacts:

 

DAPV 23 
cpinton@alefpa.fr
N° : 07 85 06 86 28
La Grande Prade, 23300 - La Souterraine

 

DAPV 87
c.poisson@appv87.org
N° : 06 37 47 73 78
14 rue Cruveilhier, 87000 - Limoges

 

DAPV 19
Dispositif en cours d'élaboration

 

Rédigé par Nicolas Roumiguières - Documentaliste au CRA Limousin