Interview de Laëtitia CARTON réalisatrice du film « J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd »
Rencontre avec Laëtitia CARTON
- Temps de lecture estimé : 8 min
Dans le cadre de la journée mondiale de l'autisme, le mardi 2 avril à Limoges aura lieu au cinéma "Le Lido" la projection du film documentaire « J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd » en présence de sa réalisatrice Laetitia CARTON.
La séance prévue à 18h30 sera suivie d'un échange avec le public.
Pour participer à cet événement gratuit, il est indispensable de s'inscrire (jusqu'au mercredi 27 mars) : https://my.weezevent.com/javancerai-vers-toi-avec-les-yeux-dun-sourd-laetitia-carton
Avant cette diffusion, le CRA Limousin a voulu recueillir la parole de Laetitia CARTON. En tant que réalisatrice et en tant que personne autiste, nous avons voulu connaître son regard sur l'univers de la création. Nous la remercions très chaleureusement pour sa disponibilité et pour le temps qu'elle a bien voulu nous accorder.
Votre documentaire présenté le 2 avril s'intéresse à l'univers des sourds. Quels sont les liens entre ce monde et celui des autistes ?
Le tournage de ce film a été long. Il a duré dix ans de 2006 à 2016.
Je me suis intéressée au monde des sourds pour montrer qu'il ne s'agit pas d'un handicap en référence à une norme. Les sourds disposent d'une culture à part entière avec une langue qui leur est propre. Cette langue des signes m'a d'ailleurs toujours attirée. Je la trouve magique. Elle m'a permis de découvrir la richesse de leur culture. Comme pour l'autisme, nous sommes ici confrontés à un handicap, même si je déteste ce mot "handicap", que l'on nomme invisible. J'ai voulu faire ce film pour les entendants afin qu'ils réinterrogent leurs postures et qu'ils reconnaissent la surdité comme une véritable identité.
D'un point de vue plus personnel, j'ai également débuté ce film sans que mon fils et moi ayons été diagnostiqués autistes. Lorsque nous avons débuté les projections publiques j'ai été interpellée car il y avait toujours dans la salle des spectateurs qui me disaient :
"Dans ce que vous montrez vous pouvez remplacer le mot sourd par autiste... les problématiques sont les mêmes dans le combat et dans la lutte pour une meilleure reconnaissance de ce que nous sommes. On vit les mêmes choses".
Je n'ai pas eu ces retours avec les aveugles par exemple ou avec d'autres publics.
Puis en 2019 mon fils a été diagnostiqué autiste Asperger et c'est une bonne partie de la famille qui a suivi : moi, suspicion pour ma mère et d'autres membres de ma famille.
C'est peut-être pour toutes ces raisons que je me suis toujours intéressée à la différence, un mot qui me paraît plus représentatif et plus juste que celui de handicap. Il faut savoir que l'une des origines du mot handicap et l'une des images qui lui est associé est celle des poids portés par les chevaux lors de certaines courses. On dit qu'ils ont un handicap, un poids qui les gêne.
Enfin ce documentaire et la plongée dans ce monde des sourds c'est aussi une lettre à un ami, Vincent, qui m'était cher et qui malheureusement est décédé.
Vous parlez beaucoup de la notion de handicap et du rapport à la normalité, qu'entendez-vous par là ?
Je veux dire que c'est la situation qui créé un handicap et provoque l'inaccessibilité.
C'est d'ailleurs le message principal de mon film qui défend la volonté de mettre en place une société vraiment adaptée à tous.
En effet, pourquoi faut-il que le monde soit uniforme ? Ne sommes nous pas tous différents ? Cela fait partie de la richesse humaine. Nous sommes multiples.
Chez les autistes cette diversité existe. Pourtant nous devons constamment nous plier à beaucoup de normes. Nous devons constamment nous adapter ce qui nous coûte beaucoup de fatigue et d'énergie.
Vous êtes une réalisatrice autiste, à travers cette double identité quel regard portez vous sur la culture ?
L’art et la culture sont mes grands intérêts spécifiques. C'est fondamental pour toutes les sociétés et donne du sens à ma vie. Si je ne suis pas dans la création je meurs. Depuis toujours je ne me sens vivante et à ma place qu’à travers la création. Petite déjà j’étais constamment dans des activités manuelles: découpage, collage… J’ai ensuite été à l’école des Beaux Arts et là j’ai découvert le cinéma documentaire.
Avec le temps j’ai aussi identifié un autre de mes intérêts spécifiques, plus subtil, c’est l’intensité de la connexion à l’autre, par la transmission, et la communication. Ces deux intérêts, la création et la communication, se sont rejoints et ont pris forme à travers le désir de vouloir transmettre des idées et des messages par le cinéma. Et je préfère le documentaire à la fiction car cette manière de faire des films, avec le réel, dans la vraie vie, me permet d’aller à la rencontre du monde et de développer de nombreuses connexions avec un cadre trés précis dont je connais les règles.
Je pense qu’à travers mes films certaines personnes autistes arrivent à percevoir que je suis moi même autiste. Les éléments de mes créations, comme le son de ma voix, assez monocorde, ma sensibilité, la densité des idées que je transmets, la construction plutôt en arborescence que linéaire, ou bien le regard que je porte en sont les témoins.
Mes films me permettent de mettre en forme ma manière d'être, ma différence.
Enfant, j'ai le souvenir que tout était un choc pour moi. Je me suis construite à travers cette histoire qui se reflète dans mes productions.
Tout au long de mon parcours, j’ai eu de la chance, mes parents m’ont toujours laissé faire ce que je voulais, sans pression. J’ai pu faire des études en lien avec mes intérêts spécifiques, des études d’art. J’ai réussi à me plier au moule de la société, j’ai eu cette chance de le pouvoir, de savoir m’adapter, me sur-adapter, en permanence, mais pour cela, j’ai dû, en permanence, mettre un couvercle sur mes sensations, jusqu’à mon diagnostic à l’âge de 45 ans. Je sais que j’ai de la chance. De pouvoir vivre de mes intérêts spécifiques. Être artiste, cinéaste, reste une situation précaire, mais je ne pourrais pas faire autre chose, j’en suis incapable et heureusement j’ai l’intermittence du spectacle qui me permet de pouvoir continuer à faire ce métier.
Vous évoquez les connexions possibles à travers vos réalisations et l'importance de communiquer. Ce sont aussi des éléments très présents dans nos sociétés...
Comme tous les outils c'est la manière dont on utilise ces nouveaux moyens de communication qui est importante. Personnellement, les réseaux viennent épancher ma soif.
Internet, je l'attendais depuis toute petite pour pouvoir répondre à mes nombreuses questions. Les connexions offertes me nourrissent et me permettent de partager des informations à distance qui me fatiguent moins.
Ma vie sans internet serait plus dure même si je vois bien quelles sont les dérives possibles. L'idée de la vitesse exponentielle est à repenser. Il faudrait réintroduire un peu plus de lenteur.
Malgré ces aspects, je pense que ces nouvelles formes de communication sont des vecteurs importants de diffusion de la culture. Ils offrent la possibilité d'un immense partage de connaissances et de savoirs à distance. C'est du pain béni pour les autistes.
Pouvez-vous nous parler de vos projets actuels et de votre travail en cours ?
Mon nouveau film s’intéresse toujours à la transmission, et cette fois à la communication non violente (CNV). C’est un outil précieux pour tous et notamment pour les personnes TSA.
Cette manière de vivre ses relations permet notamment de vérifier quels sont les besoins et les émotions échangés, afin d’assurer une sécurité relationnelle. C’est aussi un outil qui m’aide personnellement dans ma vie quotidienne. J’ai cherché longtemps comment incarner la CNV dans un film et j’ai fait la rencontre d’une enseignante extra ordinaire, avec une classe de toute petite section en maternelle, qui incarne complètement le processus. C’est un film qui parlera donc encore et encore de transmission, mais aussi de l’enfance et de l’amour.

En guise de conclusion et en lien avec la journée mondiale de l'autisme, souhaitez vous dire une dernière chose ?
J’ai été marquée par les soirées entre sourds, au début où je ne connaissais pas leur langue, où seule entendante, c’était moi l’ "handicapée" au milieu d’eux. On expérimente ce que c’est de vivre dans un monde dont on a pas les codes, les règles, où l’on ne peut pas, où l'on est empêché. Auquel on n’a pas accès. Ça m’a permis de comprendre très tôt, que ce sont les situations qui créent le handicap, pas qui l’on est. De même comment réagirait une personne neurotypique si elle se trouvait seule autour de cinquante personnes TSA ? Comment s’adapterait-elle ?
L’autisme est une manière d’être et d’appréhender le monde différemment.
Cette déconstruction des idées reçues est lente mais je trouve qu’elle avance. Les mentalités petit à petit changent. Pour pleins de raisons, je n’aurai pas aimé vivre cinquante ans en arrière.
A présent par exemple, lorsque je vais au supermarché et lorsque je demande que l’on baisse la lumière ou la musique, je vois que les gens comprennent mieux mes demandes. Je n’ai pas besoin de reformuler ou d’expliquer systématiquement les choses. Il y a quelques années les réactions de mes interlocuteurs n’étaient pas les mêmes. Ça progresse.
En savoir plus
Cette soirée au cinéma "Le Lido" s'inscrit dans la thématique de l'autisme et de la culture retenue sur notre territoire pour la journée mondiale de l'autisme 2024.
Toutes les informations et le programme complet des festivités sont sur notre site : https://www.cralimousin.com/journees-mondiales-de-lautisme/
Suivez également Laëtitia CARTON à travers le podcast "HYPER RURAL" : https://podcast.ausha.co/hyperrural
Un podcast de Laetitia Carton, à la rencontre de ses voisins et voisines du Plateau de Millevaches, dans l'hyper-ruralité française, 7 habitants au Km2, à 750 m d'altitude.
A travers cette collecte de récits de vies se dresse le portrait en creux de la Montagne Limousine, terre d'accueil depuis toujours.
Pour aller plus loin sur le sujet de la culture, accédez également à un dossier documentaire avec de nombreuses ressources en ligne :
https://cra-limousin.centredoc.fr/index.php?lvl=cmspage&pageid=6&id_rubrique=1
Interview et dossier réalisé par Nicolas Roumiguières Documentaliste au CRA Limousin![]()
Journée mondiale de l'autisme 2024
Le CRA Limousin et l’ensemble de ses partenaires vous proposent un programme consacré à la thématique de “l’Autisme et de la Culture” dans le cadre de la journée mondiale de l’autisme 2024 qui aura lieu le mardi 2 avril.
Des manifestations sont prévues sur l’ensemble de notre territoire (Creuse, Corrèze, Haute-Vienne).
Retrouvez le programme et les lieux des expositions en cliquant ici
Toutes les informations sur la conférence “Autisme et accès à la culture” en cliquant ici
Les projections cinéma prévues en cliquant ici
Les animations complémentaires proposées par nos partenaires en cliquant ici
La participation aux Foulées Roses organisées par le journal “Le Populaire” en cliquant ici
Programme complet 2024 : formation/sensibilisation CRA Limousin
Programme complet 2024 : formation/sensibilisation CRA Limousin
Les formations présentées sont gratuites.
Les formateurs sont des professionnels du CRA formés au TSA et les partenaires du CRA Limousin.
Pendant ces journées, les participants bénéficieront d’une présentation théorique mais aussi d’échanges sur des situations concrètes.
Inscriptions et renseignements auprès du service formation du CRA
Téléphone : 05 19 76 17 25
Mail : formation.cralimousin@chu-limoges.fr
Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00
Qu'est-ce que le dispositif DAPV 23 ?
Le dispositif d'Assistance au Projet de Vie (DAPV) de la Creuse
- Temps de lecture : 7 min
"Nous portons un dispositif complémentaire à ceux déjà présents dans le secteur médico-social. Notre posture s'apparente plus à une forme de soutien qu'à une forme d'accompagnement."
Caroline PINTON, Manager du dispositif DAPV 23
Pour mieux comprendre cette nuance et les liens tissés entre professionnels et bénéficiaires de ce nouveau dispositif, pour mieux cerner leurs missions et leur cadre d'intervention, le CRA Limousin est allé à leur rencontre pour leur rendre la parole.

La mise en place du dispositif
Porté par l'Association Laïque pour l'Éducation, la Formation, la Prévention et l'Autonomie (ALEFPA) et financé par l'Agence régionale de Santé (ARS) de la Nouvelle-Aquitaine, le dispositif DAPV de la Creuse s'inscrit dans une stratégie de déploiement et de transformation de l'offre médico-sociale.
Après une première phase d'expérimentation, l'ARS essaime dès 2018 le dispositif dans la région avant que son extension soit décidée au niveau national en 2020.
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La philosophie du dispositif est fidèle aux principes de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances. Elle s'appuie également sur les rapports Piveteau (2014 ; 2022) et sur les recommandations faites par les différents Comités Interministériels du Handicap (CIH). Le travail au sein du DAPV s'inscrit plus dans une logique de parcours que d'offre pour ses bénéficiaires. Nous voulons passer d'un modèle réparateur et de compensation à un modèle d'inclusion favorisant une réelle autonomie.
Caroline PINTON, Manager du dispositif APV 23.
Nous apportons notre soutien à la personne et son entourage dans la formulation de son projet de vie et la construction de son parcours. Notre rôle consiste à redonner du pouvoir d'agir aux personnes en situation de handicap. Nous ouvrons un espace de réflexion pour les aider dans leur autodétermination, dans leur capacité à penser et choisir sans qu'il soit assujetti.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).
La personne qui bénéficie du dispositif peut être perçue comme un "maître d'ouvrage". Nous l'assistons dans sa maîtrise un peu comme un architecte. Nous facilitons sa mise en relation avec les différents partenaires du milieu ordinaire ou spécialisé qui vont jalonner son parcours de vie: les "maîtres d'œuvre". On ne fait pas à la place de la personne et on ne se substitue pas à celle des autres professionnels.
Caroline ALBOUY, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).
S'adressant à toutes personnes en situation de handicap et à ses proches, l'entrée dans le dispositif n'est soumise à aucune notification, ni conditions d'âge. La fréquentation varie selon les histoires de vie de chacun et dépend de l'offre présente sur chaque territoire. Le public actuel du DAPV Creusois se compose majoritairement d'adultes.
L'accès au dispositif
Pour nous contacter, nous avons un numéro de téléphone direct et unique pour la Creuse : le 07/85/06/86/28.
Chaque DAPV est un service inclusif et de proximité. Les difficultés à se déplacer, dans un département aussi rural que le nôtre, nous impose à nous rendre partout sur notre territoire (domicile, tiers lieu...) et à nous adapter le plus possible aux rythmes et horaires des personnes.
Caroline PINTON, Manager du dispositif DAPV 23.
Notre métier c'est aussi d'aller vers et de rencontrer les partenaires. Nous voulons mieux nous faire connaître auprès des médecins, infirmiers et pharmaciens. Nous présentons régulièrement nos actions comme récemment auprès du Groupe d'Entraide Mutuelle Autisme porté par l'association Atypiques 23. Si les personnes le souhaitent, elles peuvent demander à intégrer nos effectifs. Nos premières rencontres ont un caractère informatif avant que ne soit signé une charte de coopération. Dans le cadre de l'autisme, nous nous appuyons beaucoup sur les proches aidants et sur le réseau afin de nous adapter (durée de l'entretien, lieux, particularités éventuelles...).
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).
Le service, libre et gratuit, repose sur une organisation en file active avec une moyenne de 30 personnes soutenues par chaque assistant aux projets de vie. Les bénéficiaires ne sortent pas des effectifs hormis s'ils en font la demande. La fréquence des rendez-vous et contacts s'ajuste en fonction des attentes exprimées et des temporalités du projet.

Actuellement, nous avons 37 personnes dans nos effectifs. Ce qui laisse de la place pour de nouveaux arrivants. Nous sommes prêts à les rencontrer. En travaillant sur le long terme, on voit l'évolution des personnes. Cette temporalité donne un réel sens à notre métier et aux liens que nous tissons avec les personnes que nous soutenons.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).
Nous nous réunissons une fois par mois pour une revue de situation. Nous avons un comité de pilotage départemental regroupant les partenaires mobilisés sur le projet. Ils veillent notamment aux plans d'actions. Nous pouvons aussi compter sur le soutien technique de "l'APV appui ressource" porté par l'Association Trisomie 21 et nous échangeons très régulièrement avec la Communauté 360 de notre territoire afin que nos interventions soient complémentaires.
Caroline PINTON, Manager du dispositif DAPV 23.
Apprendre à réapprendre
Conseillère en Économie Sociale et Familiale (CESF) et d'Éducatrice Jeunes Enfants et Éducatrice Spécialisée, Caroline ALBOUY et Périne CAGNARD, toutes deux Assistantes du DAPV 23, aiment à se définir comme "des facilitatrices" dans les choix de vie des personnes qu'elles côtoient.
Je continue à apprendre. Je suis inscrite au CNAM pour le Certificat de compétence Assistant(e) aux projets et parcours de vie. Je questionne mes savoirs et mes connaissances à travers cette formation. Pour parfaire notre posture, nous participons également à des analyses de pratique avec d'autres professionnels des DAPV de la région. Petit à petit se forme une nouvelle communauté de métier, de facilitateurs spécifiquement formés à la mission de soutien et d'assistance aux projets et parcours de vie.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).
Nous ne sommes pas dans la mise en œuvre et nous n'évaluons pas les capacités de la personne. Par exemple, ce n'est pas nous qui allons remplir un dossier mais nous allons aider la personne à trouver le bon interlocuteur. Nous procédons étapes par étapes pour faire émerger des choix éclairés. Nous ne savons pas toujours où cela va nous mener. Il faut apprendre à s'adapter et respecter les singularités. Nous n'avons pas de trames de questions préétablies.
Aux premiers abords, notre manière de faire et de penser peut paraître assez déconcertante. La personne se retrouve avec beaucoup de liberté et peut être surprise. Pour la soutenir nous agissons toujours dans la neutralité, la confidentialité et la réciprocité.
Caroline ALBOUY, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).
Nous voulons ouvrir le champ des possibles. Dans ma pratique, je suis dans une écoute active, que je nomme capacitante. A travers ce que va me dire la personne et ses aspirations, je l'aide à exister au-delà de son statut lié à son handicap. Les demandes qui nous sont formulées ne sont jamais déconnectées de la réalité. Si tel était le cas, cela impliquerait de prendre le risque de se tromper et de revoir les objectifs. Si les demandes sont trop vagues, on s'appuie sur les centres d'intérêt et sur le vécu de la personne.
Les besoins et attentes exprimées sont très souvent en préoccupation directe avec le quotidien. Elles concernant principalement l'accès au logement et aux droits, la mobilité, la recherche d'un emploi ou simplement le besoin de lien social.
Périne CAGNARD, Assistante aux Projets et Parcours de Vie (APPV).
Contribuer à une société plus inclusive qui redonne du pouvoir d'agir aux personnes en situation de handicap et qui favorise leur épanouissement personnel tels sont les objectifs de travail que se fixent les professionnelles du DAPV 23 dans leur soutien à la construction et à la réalisation de projets de vie.
Contacts:
DAPV 23
cpinton@alefpa.fr
N° : 07 85 06 86 28
La Grande Prade, 23300 - La Souterraine
DAPV 87
c.poisson@appv87.org
N° : 06 37 47 73 78
14 rue Cruveilhier, 87000 - Limoges
DAPV 19
Dispositif en cours d'élaboration
Rédigé par Nicolas Roumiguières - Documentaliste au CRA Limousin
Le CRA Limousin présente le Dispositif d'Autorégulation
Le Dispositif d'Autorégulation (DAR)
du collège Maurice Genevoix de Couzeix (87)
- Temps de lecture : 7 min
La stratégie nationale pour l'autisme au sein des Troubles du Neuro-Développement (TND) a inscrit au cœur de son engagement n°3 la scolarisation des jeunes autistes. Ce droit à la scolarisation se matérialise grâce à une diversité de réponses et de dispositifs répondant précisément aux besoins des enfants et des adolescents. Parmi ces réponses, le déploiement des dispositifs d'autorégulation (DAR).
Implantés au Canada depuis plus de vingt ans par Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et Professeur à l’Université de Nipissing, les DAR sont présents en France depuis 2016. En 2022, le point d'étape de la mise en œuvre de la stratégie nationale en recense 33 et pour cette rentrée scolaire 29 nouvelles ouvertures sont prévues.
A qui s'adressent ces dispositifs ? Quelles sont leurs spécificités et quels sont leurs modes opératoires ?
Avec la création du tout premier dispositif national à l'école de Saint-Germain-les-Vergnes (19), les DAR sont bien représentés sur le territoire de l'ex région Limousin (voir le recensement de ces dispositifs sur notre site). Nous avons pu observer celui porté par l'Association APF France handicap au collège Maurice Genevoix de Couzeix (87) qui accueille des élèves autistes et/ou porteurs d'autres troubles du neurodéveloppement. C'est en s'appuyant sur l'expertise de ces professionnels que le CRA Limousin souhaite répondre à ces questions.
Un projet inclusif et fédérateur
Historiquement à la pointe de l'inclusion, le collège Maurice Genevoix bénéficie de la proximité de l'Institut d'Education Motrice (IEM) de Couzeix porté par l'Association APF France handicap. Déjà doté d'Unités d'Enseignements Externalisées (UEE) et d'Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis), l'établissement a vu son offre de scolarisation s'enrichir d'un dispositif d'autorégulation depuis la rentrée 2022.
Initialement nous aurions dû ouvrir en septembre 2021 mais la mise en place effective n'a pu se faire qu'à la rentrée suivante. Nous avons dans un premier temps accueilli trois élèves : deux en 6ème et un autre déjà scolarisé qui passait en 5ème. Cette année nous avons trois nouveaux arrivants en 6ème. Nous allons progressivement étendre notre capacité d'accueil à dix places. Nous sommes un DAR qui s'adresse aux élèves ayant un Trouble du Neuro-Développement (TND). Nous pouvons donc accueillir d'autres enfants que des autistes même si pour cette deuxième année de fonctionnement ils composent en très grande partie nos effectifs.
Amandine ORIOL (coordinatrice du pôle d'appui médico-sociale pour la scolarisation)
Pour accueillir ce public et intégrer ce nouveau dispositif, un temps de formation de l'ensemble du personnel est imposé par le cahier des charges.
Avant l'ouverture nous avons bénéficié d'une formation sur cinq jours pour laquelle l'ensemble des intervenants du collège étaient conviés, pas uniquement ceux du DAR. J'ai été très agréablement surprise car beaucoup d'entre eux étaient présents pour comprendre en quoi consistait le dispositif, comment il se différenciait des autres et quelle était sa philosophie.
Pour les professionnels détachés de l'APF, nous avons également pu compléter notre formation initiale par l'obtention d'un Certificat National d'Intervention en Autisme (CNIA), formation réalisée sur une année, nous permettant d'acquérir une vraie expertise dans l'autisme, ce qui nous sert énormément sur le dispositif.
Aude MAZAUD (éducatrice spécialisée)
L'équipe du DAR se compose de deux enseignantes d'autorégulation, de deux éducateurs à temps plein et d'une ergothérapeute qui intervient deux jours par semaine. D'autres professionnels du médico-social peuvent également être sollicités selon les besoins des élèves.
Amandine ORIOL (coordinatrice du pôle d'appui médico-sociale pour la scolarisation).
La mise en place des DAR ne peut se faire sans que l’ensemble de la communauté éducative ne soit formée et partie prenante. Une réelle émulation autour d’un travail collaboratif entre l’équipe médico-sociale et pédagogique doit avoir lieu pour coopérer et coordonner les actions au quotidien.
La diffusion progressive de l'autorégulation à l'ensemble du fonctionnement du collège
Porté par le chercheur québécois Stéphane Beaulne, l'autorégulation peut se définir comme :
"la capacité qu'à un élève de pouvoir gérer des situations, qu’elles soient sociales, émotionnelles ou cognitives, de façon autonome. Ce qui veut dire pour lui être capable de choisir, de s’engager sur le plan comportemental" (voir la vidéo explicative du concept).
Ce processus par lequel les enfants vont apprendre à maîtriser leurs pensées, leurs comportements et leurs émotions se travaille dans un espace dédié au sein de l'établissement, la salle d'autorégulation. Scolarisés dans une classe ordinaire, les élèves relevant de ce dispositif ont aussi des temps planifiés dans la salle d’autorégulation pour travailler des prérequis et être en réussite. Les séances sont individuelles ou en petits groupes. Elles se déroulent autour d'activités d’entraînements à l’autorégulation et d’anticipation sur les apprentissages et conduites à tenir dans les différents lieux de l'école (classes ordinaires, cantine, cours de récréation...).
L'aide qui est apportée par les intervenants doit générer plus d'autonomie que de dépendance. L’objectif étant de faciliter la réussite dans la classe de référence.
Les temps qui sont passés dans la salle d'autorégulation sont planifiés. Le collégien vient lors des études ou lorsqu'un professeur est absent. La salle n'est pas un lieu d'isolement. Ce n'est pas parce qu'un élève a des troubles du comportement à un moment donné qu'il doit y venir. Cette salle ne doit pas être identifiée comme telle, ni par les élèves ni par les professeurs. A ce jour, nous n'avons pas eu à l'utiliser comme zone de repli.
Notre travail repose autour d'objectifs fixés préalablement par les Projets Personnalisés de Scolarisation (PPS). Ces projets sont élaborés en concertation avec les familles, les enseignants et les élèves eux mêmes. Le temps passé en salle d'autorégulation peut servir à des évaluations fonctionnelles ou comportementales qui permettront de revoir en cours d'année les objectifs du PPS et de mesurer les progrès réalisés.
Doriane JACQUET (ergothérapeute)
"Grâce à la pédagogie explicite, nous mettons l'accent sur l'apprentissage par la pratique. Nous travaillons beaucoup les fonctions exécutives afin que les élèves soient capables d'agir de façon organisée pour répondre aux demandes qui leurs sont faites. Cela passe par la planification des tâches, la mise en place de séquentiels ou l'utilisation de supports permettant d'améliorer la simple communication orale de consignes. Nos supports peuvent être repris en classe de référence et utilisés par la communauté éducative. Nous n'intervenons pas directement dans la pédagogie de la classe mais ce qui est développé au sein du DAR peut être diffusé à l'ensemble du collège.
Pour donner un exemple, les élèves du DAR peuvent avoir des compétences sociales assez limitées. Pourtant celles-ci sont très sollicitées à l'adolescence dans un lieu fort de socialisation comme le collège. Ils ont donc un réel besoin d'apprentissage dans ce domaine. Nous avons donc créé des groupes d'habiletés sociales que nous avons progressivement ouvert aux autres élèves du collège. Il s'est avéré que les élèves les plus en difficulté n'étaient pas toujours ceux du DAR. Ces compétences ayant été travaillées en amont, ils ont pu à certains moments être des éléments moteurs et porteurs de solutions pour l'ensemble du groupe".
Aude MAZAUD (éducatrice spécialisée)
Orientations et perspectives
La mise place de ce dispositif et de cette salle d'autorégulation correspondent aux besoins et aux profils de certains enfants. Le DAR ne peut convenir à tous les élèves. Il est un élément complémentaire aux autres dans la diversité de l'offre de scolarisation. Dès l'école primaire, il demande un important travail de repérage et d'orientation de la part des équipes éducatives en concertation avec les familles. L'orientation est proposée par l'enseignant référent. Elle fait l'objet d'une notification de la part de la MDPH. Les choix qui dictent ce parcours s'appuient sur des évaluations et l'acquisition de compétences dans différents domaines : cognition, langage, motricité, attention... Des compétences et des niveaux qui peuvent s'avérer être extrêmement hétérogènes dans le trouble du spectre de l'autisme.
"Nous avons eu des retours de la part de parents et de professionnels qui ne comprenaient pas pourquoi certains élèves n'étaient pas dans le dispositif ? Ou pourquoi d'autres ne bénéficiaient que du "simple" soutien d'un(e) AESH ? Nous devons réexpliquer les critères d'orientation, le travail réalisé et tenir compte du nombre de professionnels et de places limitées dont nous disposons. Nous devons aussi prendre en considération la question des transports et la fatigabilité occasionnée en raison du lieu de résidence de l'élève".
Amandine ORIOL (coordinatrice du pôle d'appui médico-sociale pour la scolarisation).
"Nos premiers retours sont très positifs. Les familles nous ont dit voir la différence. Elles ont noté de réels progrès dans les compétences de leur enfant. Les ressentis se font jusqu'à leur domicile et dans les activités quotidiennes, même celles en dehors du cadre scolaire".
Aude MAZAUD (éducatrice spécialisée)
"Ce qui est extrêmement encourageant c'est que nous notons une amélioration générale de l'ensemble des élèves et pas uniquement ceux du DAR".
Doriane JACQUET (ergothérapeute)
Ce volonté d'intégrer le dispositif d'autorégulation dans le projet d'établissement, de former la communauté éducative, de rapprocher les services de l'école et du médico-social, de décloisonner les processus d'apprentissage témoignent de l'adaptation et de la volonté d'inclure tous les élèves en fonction de leur besoin de la part de l'APF France handicap avec son partenaire, le collège Maurice Genevoix de Couzeix.
Quelques ressources disponibles pour aller plus loin
ALIN Christian. Un dispositif d'autorégulation pour les enfants TSA, le DAR : des textes au terrain... In La lettre d'autisme France 91 (août 2022). p. 14-19. Disponible au centre de documentation du CRA Limousin. : https://cra-limousin.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=3468 (consulté le 21/09/2023).
Ministère des Solidarités et des familles. Les dispositifs d'autorégulation [en ligne]. 2022. Disponible sur : https://handicap.gouv.fr/les-dispositifs-dautoregulation (consulté le 21/09/2023).
Ministère des Solidarités et des familles. Autisme et TND : tout savoir sur la rentrée ![en ligne]. 2023. Disponible sur : https://handicap.gouv.fr/autisme-et-tnd-tout-savoir-sur-la-rentree (consulté le 21/09/2023).
PEP 87. Entretien sur l'autorégulation avec le Dr. Stéphane BEAULNE [en ligne]. 2021 (vidéo 6.35 minutes). Disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=8x5dx4W1YOs (consulté le 21/09/2023).
Ressources Ecole Inclusive. Posters : le dispositif d’AutoRégulation (DAR) [en ligne]. 2021. Disponible sur : https://ressources-ecole-inclusive.org/posters-le-dispositif-dautoregulation-dar/ (consulté le 21/09/2023).
Rédigé par Nicolas Roumiguières - Documentaliste au CRA Limousin
Mieux connaître les psychologues du Centre Ressources Autisme (CRA) Limousin
Mieux connaître les psychologues
du Centre Ressources Autisme (CRA) Limousin
La psychologie est une discipline scientifique qui étudie le fonctionnement cognitif, les comportements humains et les processus mentaux. Les approches multiples permettent aux psychologues d'avoir une connaissance fine et précise des relations interpersonnelles. Leurs profils et leurs savoirs sont donc particulièrement précieux pour un Centre Ressources Autisme et pour l'accueil de son public.
Comment ses connaissances sont elles mises à profit pour aider le CRA Limousin à remplir ses missions ?
Comment le travail effectué par ces professionnels s'articule-t-il avec celui des autres membres de l'équipe du CRA ? Et avec les partenaires de notre structure ?
Pour répondre à ces questions, nous laissons la parole aux psychologues qui représentent cette profession au sein du CRA Limousin :
LESUR Gaëlle, MARCHIVE Manon, PINTA Elodie, VERNAZ Lilian et WILSON Cassiopée.
Une mission centrale axée autour du diagnostic
Les Centres Ressources Autisme sont connus pour leur mission en lien avec la partie diagnostic et pour laquelle les psychologues jouent un rôle important.
"Notre formation initiale nous permet, peut-être, d'avoir une connaissance théorique plus poussée pour les diagnostics différentiels. Certaines spécificités de notre discipline comme la neuropsychologie ou la psychologie du développement peuvent nous aider à mieux comprendre les fonctionnements cognitifs et mieux répondre à la mission du diagnostic d'autisme."
Lilian VERNAZ
Les psychologues interviennent en concertation avec l'ensemble des cliniciens du CRA Limousin pour les passations de tests comme l'ADI-R (Autism Diagnostic Interview-Revised) ou l'ADOS (Autistim Diagnostic Observation Schedule) lors des évaluations spécifiques au TSA. L'ensemble de ces passations se fait dans le respect des recommandations de bonnes pratiques professionnelles de la Haute Autorité de Santé (HAS).
De part leur spécialité, les psychologues peuvent aussi être sollicités pour des évaluations neuropsychologiques et des bilans fonctionnels qui serviront à établir un profil des fonctions cognitives permettant de préciser le diagnostic et/ou de proposer une prise en charge la plus adaptée possible.
"J'adore effectuer des bilans. Ils permettent de faire ressortir les forces et faiblesses de la personne. A travers les tests que nous faisons passer, nous effectuons un véritable travail d'investigation et de recherche. À l'image de ce qu'entreprend un détective, nous explorons plusieurs pistes et différentes hypothèses. Nous croisons ensuite nos observations pour en retenir certaines qui serviront à la pose ou non du diagnostic."
Cassiopée WILSON
"Au sein du CRA Limousin, nous disposons d'une très grande variété de tests pour lesquels nous sommes formés en complément de notre formation initiale. Ces tests nous permettent de nous adapter. Ils répondent à la diversité des profils que nous rencontrons lors des évaluations au CRA Limousin.
Bien qu'utile pour tous, je suis particulièrement sensible au travail que nous effectuons auprès des enfants. Nous essayons, dès leur plus jeune âge, de mieux comprendre leur fonctionnement pour les aider à évoluer durant leur vie entière. Lors des évaluations, nous ne posons donc pas qu'une simple étiquette de diagnostic."
Gaëlle LESUR
"Notre partie d'expertise psychologique concernant les troubles du neuro-développement nous permet de compléter le regard de chacun des membres de l'équipe. Nous sommes dans un travail collaboratif et complémentaire pour la pose du diagnostic. Nous communiquons beaucoup et nous nous adaptons aux spécialités de chacun."
Manon MARCHIVE
"De part notre fonction, nous pouvons aussi répondre aux questions plus générales que se posent les patients. Nous avons à respecter une ligne conductrice lors des passations de tests, mais nous pouvons aussi accueillir la parole si la personne souhaite la déposer auprès d'un professionnel formé à l'écoute."
Elodie PINTA
Le volet diagnostic et la rédaction des bilans associés ne représentent cependant pas la seule mission exercée par les psychologues au sein du CRA Limousin.
Une mission transversale qui s'exerce dans et en dehors du CRA
Les psychologues répondent aux sollicitations des autres acteurs du champ de l'autisme. Ils apportent leur expertise et des conseils pour des situations complexes. Les demandes par exemple peuvent concerner l'étude ou l'analyse du comportement d'une personne, l'aide pour la pose d'un diagnostic ou la définition d'une meilleure prise en charge possible. Ce soutien s'exprime à travers des échanges lors de réunions cliniques auxquelles ils participent activement. Des rencontres peuvent aussi avoir lieu dans les locaux des différents partenaires et sur les lieux de vie des personnes concernées.
"Nous engageons un large travail d'équipe qui va parfois au-delà des portes du CRA. C'est un véritable travail de concertation collective et de partenariat. Notre position en tant que CRA nous donne la possibilité de relationner avec les nombreux acteurs de l'accompagnement et de la prise en charge. Cette dimension nous permet d'avoir une connaissance globale du secteur en plus de notre clinique."
Lilian VERNAZ
D'autres missions mobilisent également l'activité quotidienne des psychologues du CRA Limousin : la participation à des groupes de travail auprès de différentes instances (CHU, GNCRA par exemple), les temps de formations individuelles et de mise à jour des connaissances, les échanges en équipe pluridisciplinaire, la participation à l'élaboration de projets et manifestations menés par le CRA Limousin...
"Au sein du CRA Limousin, nous travaillons en équipe quelque soit notre profession. Chacun apporte le petit plus de sa spécialité. Tout le monde trouve sa place quelque soit son expérience, son ancienneté ou son arrivée au sein du service. Nous travaillons tous ensemble."
Elodie PINTA
"J'ai été marqué lors de mon arrivée au CRA par l'idée d'une équipe soudée autour des missions qui lui sont confiées. On ne travaille pas chacun dans son coin, on s'appuie sur les forces de tout le monde. Chaque membre apporte son regard au travail réalisé."
Manon MARCHIVE
"Nous échangeons beaucoup entre nous. Je pourrais être sollicitée par mes collègues pour apporter mes connaissances dans mon domaine et inversement je peux me tourner vers eux pour d'autres spécialités comme dans le domaine langagier ou moteur par exemple."
Gaëlle LESUR
La mission essentielle de transmettre et de former
En tant que CRA, les professionnels disposent d'un accès privilégié à l'information grâce à la présence d'un centre de documentation.
"Nous devons nous tenir informés des dernières connaissances de notre discipline et de manière plus ciblée dans le domaine de l'autisme. Cela fait partie de notre code de déontologie et cela représente des valeurs fortes pour notre profession.
Nous accueillons des stagiaires et participons régulièrement à des colloques et à des échanges professionnels au sein de notre secteur."
Elodie Pinta.
La transmission de ces savoirs et de cette expérience se fait également à travers les formations dispensées par le CRA Limousin.
Elles concernent là aussi un large public qu'il soit en formation initiale (futurs professionnels paramédicaux, éducatifs, de santé...), lors d'action de sensibilisation (secteur de la petite enfance, travailleurs sociaux, Education Nationale...) ou auprès des proches aidants.
Un volet auquel participe pleinement les psychologues aux côtés des autres professionnels du CRA.
"Nous disposons d'une large autonomie pour cette mission. Nous créons nous mêmes nos supports de formation et nous articulons nos interventions avec d'autres partenaires. Nous sommes également force de propositions pour faire émerger de nouvelles thématiques de formation. Je pense par exemple aux formations dédiées aux proches aidants (FPA). Bien que déployées au niveau national, nous avons pu choisir d'en développer certaines comme le TSA et la vie adulte, l'appropriation du diagnostic, l'adolescence... Nous avons plein d'autres projets pour faire perdurer cette activité."
Elodie PINTA
Pour conclure cette présentation du métier de psychologue au sein de notre Centre Ressources Autisme, laissons le dernier mot à Cassiopée WILSON & Lilian VERNAZ :
"La remise en question en se confrontant à d'autres regards au sein de notre univers de travail est fondamental. Cette dimension s'exprime pleinement au CRA Limousin. Elle nous demande des capacités d'adaptation et de réflexion extrêmement stimulantes".
"C'est la somme de ces connaissances qui permet d'avoir un tout et de répondre à l'ensemble des missions qui nous incombent."
Afin de venir renforcer son équipe, le CRA Limousin recherche de nouveaux psychologues.
L'ensemble des informations concernant ces recrutements sont accessibles sur :
https://chu-limoges.nous-recrutons.fr/poste/q2l7iuze1k-psychologue-centre-de-ressources-autisme-h-f/
et https://chu-limoges.nous-recrutons.fr/poste/0aosbiz4xb-psychologue-50-h-f/
La communauté 360 en Creuse
La communauté 360 en Creuse
Numéro national : 0 800 360 360
Créées en 2020 lors de la conférence nationale sur le handicap, les communautés 360 se fixent comme objectifs initiaux "d'organiser l’inconditionnalité de l’accompagnement et rompre l’isolement des familles, via la mise en place du « 360 », numéro unique d’appui, en partenariat avec les territoires" (engagement n°6). Lors de la crise sanitaire, ces communautés prennent la forme d'un "360 covid" puis elles évoluent et s'étendent progressivement à de nombreux départements.

Le CRA Limousin est allé à la rencontre de la communauté présente sur le territoire Creusois et portée par l'Association Laïque pour l'Education, la Formation, la Prévention et l'Autonomie (ALEFPA).
Nous nous sommes entretenus avec la coordinatrice, Olivia VELUT LEBOURG, et la toute nouvelle conseillère, Céline JONDEAU, afin de mieux comprendre le fonctionnement de cette communauté.
Pouvez-vous nous dire à qui s'adresse la communauté 360 présente en Creuse ?
Notre communauté s'adresse à un large public avec tout type de handicap, au sens situationnel du terme. C'est à dire dans l'écosystème où évolue la personne et ses proches. Il est important de préciser qu'il n'y a pas nécessairement besoin d'une reconnaissance du handicap ou d'une notification de la part de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MPDPH) pour se tourner vers nous. Il n'y a pas non plus de limite d'âge. Nous traitons les demandes qui concernent aussi bien les mineurs que les majeurs.
Les proches aidants, familles et entourage, ainsi que les professionnels, du droit commun ou du milieu spécialisé, peuvent eux aussi nous appeler au 0800 360 360.
Notre communauté n'est pas à proprement parler un nouveau dispositif. Elle regroupe et propose un large éventail de possibilités et de ressources déjà existantes. Ce qui en fait sa force c'est sa mise en réseau, la plus vaste possible, pour coordonner et fédérer les actions présentes et futures.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ce n°, le 0800 360 360, qui à première vue semble très générique, et comment s'établissent les premiers contacts ?
Avant d'en dire plus sur ce numéro, nous voulons préciser que la mise en relation peut également se faire dans une logique qualifiée "d'aller vers", à savoir d'être présent lors des événements ou actions mises en œuvre sur notre territoire par nos partenaires ou que nous créons nous même. Par ce biais, nous rentrons directement en contact avec les personnes ou leurs proches pour présenter nos missions et si besoin nous les revoyons à nouveau pour apporter des réponses.

L'adressage de notre public se fait aussi lors des échanges que nous avons très régulièrement avec les autres membres de la communauté. Nos rencontres sont à minima mensuelles, en plus de celles plus ponctuelles qui se font au cas par cas. Ce réseau forment ce que nous nommons les membres cœur de notre communauté. Il regroupe un large panel d'associations, de dispositifs et de services publics ou privés. Il mélange donc professionnels, familles et personnes handicapées.
Avec ce regroupement, nous favorisons l'interconnaissance des acteurs.
En ce qui concerne le n° de téléphone, lors de notre premier exercice annuel nous avons reçu presque 100 sollicitations. Quelqu'un qui fait un n° vert comme le nôtre, c'est quelqu'un qui entre dans une démarche certaine d'aide et qui manifeste un réel besoin de soutien.
Les appels sont traités en local par la coordinatrice et la conseillère de la communauté 360 de Creuse.
Il y a donc une vraie proximité. Nous sommes joignables du lundi au vendredi de 8h du matin jusqu'à 20h le soir.
Suite à cet appel et selon les demandes des personnes, nous pouvons soit :
- Apporter une réponse immédiate.
Il s'agit ici de donner des informations, des conseils ou des coordonnées pour orienter vers les services adéquats les demandeurs. - Prendre un temps plus conséquent de recherches et de contacts avec les institutions et les associations.
Les membres cœurs seront alors rassemblés pour trouver des offres de réponses adaptées à la personne. - Apporter des réponses innovantes, non présentes sur notre territoire.
Nous essayons de mettre en place des solutions annexes et innovantes pour faire face aux besoins.
Quelque soit le mode d'entrée dans la communauté ou le niveau de réponse, nous accordons une place essentielle à l'écoute faite et à l'attention portée pour être disponible. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'entendre uniquement la demande mais d’agir également sur la transformation de l’offre existante sur le territoire.
Les missions et le fonctionnement de la communauté s'inscrivent donc au cœur d'un large système ?

En effet, il y a un aspect systémique qui regroupe l'ensemble des acteurs proposant un large éventail de ressources. La communauté 360 leur permet de se rencontrer, de donner de la visibilité aux actions de chacun. Elle coordonne cet ensemble pour faire mieux et à plusieurs autour d'une intelligence collective.
On peut aussi parler de systémie car notre démarche consiste à mieux connaître tous les aspects de la personne, l'ensemble de son écosystème et d'identifier avec elle là où elle se trouve en difficultés et là où sont ses forces. C'est pour cela que notre travail d'écoute et de prise en considération de la personne en tant que sujet et acteur de son propre projet de vie est primordial.
Une charte encadre également la pratique des acteurs de la communauté 360. C'est un socle commun de valeurs et de principes qui a été élaboré en amont de l'ouverture de notre communauté.
L'une des grandes idées de cette chartre est de passer d'une logique d'accompagnement non plus basée sur "l'égosystème" mais sur l'écosystème. Il y a dans cette philosophie une réelle volonté d'ouverture et de décloisonnement à la fois pour les acteurs du champ du handicap, en s'ouvrant d'avantage et en relationnant différemment avec ceux du droit commun, et à la fois pour les personnes et leurs proches, en leur permettant d'accéder pleinement à leurs droits et à leur citoyenneté.
En travaillant sur l'autodétermination et en apportant des réponses individualisées aux problématiques rencontrées, nous espérons lever avec elles les freins de l'inclusion et agir pour améliorer le vivre ensemble.
Enfin, pouvez-vous nous donner quelques exemples d'actions ou de réponses concrètes apportées depuis votre ouverture ?
Nous avons une position assez neutre, nouvelle lorsque nous sommes sollicités et lorsque nous entrons dans l'écosystème de la personne et de ses proches.
Nous sommes par exemple intervenus pour un enfant de 5 ans, autiste, qui souhaitait à nouveau réintégrer le centre de loisirs pour ses vacances scolaires. Notre réseau nous a permis de réunir l'ensemble des acteurs concernés, de médiatiser les échanges et de rester en appui pour sa réintégration.
Nous sommes aussi intervenus au sein d'un Établissement et Service d'Aide par le Travail (ESAT) pour un salarié qui voulait sensibiliser son équipe à l'autisme. La personne a privilégié une aide extérieure, plus simple pour elle, afin de mettre en place cette action qui lui a permis de se sentir plus à l'aise sur son poste de travail.
Nous pouvons mentionner la création depuis février 2023 du Pôle Ressources Inclusion Enfance Jeunesse (PRIEJ) qui intervient dans l'ensemble des lieux de vie des enfants, hors scolarité (ex: accueil de loisirs, crèches, MAM, RPE…), et qui est porté par la communauté 360.
Enfin dans le cadre de notre mission d'animation, nous pouvons aussi parler de la création d'un théâtre forum suite aux nombreux retours qui nous ont été faits par le biais du numéro vert, des membres cœurs de la communauté 360 et des acteurs de terrain. Pour cette création avec l'appui de nos partenaires, comme le Dispositif Assistance au Parcours de Vie 23, nous sommes accompagnés par une artiste creusoise formée à la technique du théâtre forum qui dirige à la fois des acteurs professionnels et des personnes concernées de Creuse volontaires. L’objectif est de rendre visible le handicap et les problèmes d’accès aux droits auprès du tout public amis mais aussi auprès des institutions qui octroient ces droits afin d'éveiller sur les freins rencontrés et apporter, éventuellement, des actions correctives tous ensemble.
Ce théâtre se produira à Bourganeuf le jeudi 22 juin de 18h à 21h à la salle Confluences.
On vous y attend nombreux !

Présentation du colloque "Tous Sportifs pour l'Autisme"
En route vers l'emploi en Nouvelle-Aquitaine
Emission du 23 Mars de « Y’a de l’Éco dans mon Salon ! » dédiée à la Journée Mondiale de l’Autisme.
Le 2 avril a lieu la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Elle vise à mieux informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement.
L'autisme est une réalité très présente dans la mesure où ce type de handicap touche 1 personne sur 100 dans le monde.
A l’occasion de cette journée, le CRA Limousin et l’ensemble de ses partenaires proposent un programme consacré à la thématique du “Sport et de l’Autisme”.
Journée Mondiale de l’Autisme …Et si on en parlait… ?
Invités : : Frédéric WEIS, Vice Champion olympique, double champion d’Europe de basket et père d’un enfant autiste, Andréa PERRIER, Directrice CRA Limousin, Lucie CHAPEYRON , Agent de développement chez Comité Départemental Olympique et Sportif de la Haute-Vienne
Une émission réalisée en partenariat avec #CCI87 #CCI23 #CMA87 #LimogesMetropole
En Route vers l'Emploi, la chaine de l'emploi, la formation, le handicap en activité, l'entrepreneuriat et le développement économique en Limousin et Nouvelle-Aquitaine.
Interview de Fréderic Weis
"Tous Sportifs pour l'Autisme"
Frédéric WEIS, ancien basketteur professionnel, vice-champion olympique, champion de France et double champion d’Europe en club, engagé dans l’autisme, sera présent à notre colloque "Tous Sportif pour l'Autisme" (TSA) le samedi 1er avril aux Facultés de Médecine et Pharmacie de Limoges.
Frédéric WEIS est aussi fondateur de l’association Big camp qui agit au bénéfice des personnes avec autisme. Big Camp propose notamment la création, le développement de camps saisonniers de basket, ou encore l’organisation de stages de perfectionnement, de match et de compétitions.
Le CRA Limousin l'a rencontré pour mieux connaître son engagement et sa vision du sport et de l'autisme.
Fréderic bonjour, pourquoi avoir accepté notre invitation ?
Lors de mon intervention durant le colloque je veux parler de la forte imbrication qu'il peut y avoir entre le sport et l'autisme.
C'est un sujet qui me tient très à cœur à la fois car je suis le papa d'un enfant autiste mais aussi parce que je suis un ancien sportif professionnel. Je suis convaincu que le sport peut aider les personnes autistes.
Sous quelles formes ?
La notion de jeu me paraît fondamentale. Je le vois à travers les stages organisés avec Big Camp et à travers le vécu de mon fils. Il y a la notion de plaisir qui accompagne celle du jeu. Toutes les deux offrent la possibilité d'un moment de détente dans un espace encadré et structuré.
C'est une ouverture en dehors du temps et des actes de la vie quotidienne qui est forcément bénéfique.
Il y a aussi la possibilité de développer des capacités notamment sur le plan de la motricité. Je le vois, par exemple, avec mon fils qui aime utiliser tous les muscles de son corps. Pourtant on m'avait dit qu'il ne pourrait jamais faire de vélo ou qu'il ne nagerait pas.
Aujourd'hui, il court, nage, fait du vélo et du basket. Je trouve dommage de réduire les personnes à leur handicap, cela limite le champ des possibles.
L'une des vertus du sport est bien de repousser les limites mais aussi celles assignées par d'autres. Je suis très fier de lui.
Tu parles souvent de "la bonne fatigue"?
Pour mon fils, le sport ça le décharge de la tension qu'il a en lui. Il l'extériorise.
Mais on peut aussi travailler d'autres compétences comme la concentration.
Avec le basket par exemple, il peut se défouler, courir et sauter.
Les exercices de shoots, plus à l'arrêt et seul, lui permettent également de travailler ses capacités d'attention.
J'utilise le panier comme un renforçateur. Au départ, je lui donnais une récompense lorsqu'il mettait un panier puis petit à petit celle-ci a disparu. Maintenant, je le vois être capable de se concentrer et mettre des paniers pendant plusieurs minutes d'affilées.
C'est ça ce que je j'appelle "la bonne fatigue", elle est physique et mentale.
A travers l'exemple que tu viens d'évoquer, il y a une notion d'échange et de partage...
La pratique sportive apporte un véritable bien-être à la personne mais également à tout son entourage: famille, proches, personnel éducatif...
Il ne faut pas s'empêcher de tenter des choses avec son enfant.
Il faut rester protecteur mais aussi ne pas avoir peur de le laisser faire pour ne pas le mettre systématiquement en situation d'échec.
Quand mon fils a mis un son premier panier, j'ai eu l'impression qu'il soulevait une montagne. Je ne m'étais pas imaginer cela.
Je suis persuadé qu'à travers les bienfaits du sport il prend du plaisir et qu'il se rend compte que j'en prends aussi énormément.
Avec l'autisme, l'expression et la compréhension des émotions sont difficiles mais dans ces moments là je suis sûr que mon fils, même si n'arrive pas à bien les exprimer, il comprend néanmoins parfaitement les miennes.
Peux tu à présent nous parler de ton association Big Camp ?
Cette association existe depuis environ 7 ans. Nous avons dans un premier temps organisé des camps de basket pour des personnes qui n'étaient pas handicapées. Les bénéfices étaient reversés à l'IME où se trouve mon fils pour financer des sorties et des actions.
Nous avons ensuite accueilli des personnes en fauteuil. Le basket fauteuil fait partie des handisports les plus connus et les mieux représentés.
L'idée était de mélanger ces publics et leurs pratiques pour que tout le monde soit avant tout perçu comme un sportif.
Ce mélange a créé des dynamiques incroyables.
Nous souhaitons à présent transposer cette expérience et l'ouvrir au basket dit adapté qui regroupe les handicaps psychiques et notamment l'autisme.
Un dernier mot avant de te retrouver lors du colloque "Tous Sportifs pour l'Autisme" ?
Cette intervention est importante pour moi car l'autisme est moins connu ou en tout cas plus difficilement identifiable que le handicap physique, avec les fauteuils par exemple. Il y a donc un travail d'éducation à faire pour repousser les peurs de ce que l'on ne connaît pas. Le sport et sa pratique peuvent grandement y contribuer.
Pour aller plus loin sur le sujet du sport et de l'autisme:
ALIN, Christian. L’autisme et le sport : « Passeurs de confiance et Sport sur ordonnance ». Le club de Médiapart - Billet de blog. 2022.
Disponible sur : https://blogs.mediapart.fr/christian-alin/blog/290322/l-autisme-et-le-sport-passeurs-de-confiance-et-sport-sur-ordonnance (consulté le 13/03/2023)
Un pratiquant avec Trouble du Spectre Autistique (TSA) peut produire de la maladresse motrice dans le moindre geste de la vie ordinaire et en même temps obtenir une très grande maitrise motrice et émotionnelle dans les Activités Physiques Sportives et Artistiques (APSA). Mais la question de la gratuité et/ou d’un coût financier accessible aux pratiques sportives ou de loisir est primordiale
CRA Limousin. Dossier documentaire "Autisme et Sport". CRA Limousin, 2023.
Disponible sur : https://cra-limousin.centredoc.fr/index.php?lvl=cmspage&pageid=6&id_rubrique=1 (consulté le 13/03/2023)
Sélection de documents en libre accès et empruntables au centre de documentation du CRA Limousin.
CRANSE ; CDOS 76. Sport et Autisme, Oui c'est possible ! [vidéos en ligne]. CRANSE ; CDOS 76. 2022.
Disponible sur : https://www.youtube.com/@SportEtAutisme76/featured (consulté le 13/03/2023)
Une chaine au service de toutes celles et ceux qui souhaitent accueillir des personnes avec des Troubles du Spectre de l'Autisme dans le domaine du sport et de l'activité physique adaptée.
FFSA - Fédération Française du Sport Adapté. Sport et autisme : préconisations pour l'accompagnement des personnes autistes en milieu sportif. [en ligne]. FFSA, 2021. 31 p.
Disponible sur : https://sportadapte.fr/vie_federale/nouvel-outil-pour-le-sport-et-autisme/ (consulté le 13/03/2023)
Fort du constat, à travers une enquête menée en mars 2021, que les personnes autistes soulignaient le manque de connaissance des intervenants sportifs sur leur trouble, ce document s’inscrit dans la démarche éthique « de bientraitance » de la Fédération : ces sportifs doivent être respectés, nous leur devons un accompagnement de qualité qui prenne en compte, le mieux possible, leurs spécificités, leurs difficultés mais surtout leurs capacités.
WEIS, Fréderic. Jusque-là, ça va. Amphora. 2022. Sports collectifs.
Durant 20 ans, ma vie a tourné autour du basket. Des entraînements, des matchs, des compétitions, des voyages, des hôtels. Je reviens sur tout cela dans cet ouvrage. Malgré mon physique avantageux pour ce sport, j'ai connu beaucoup de moments de doute. J'ai voulu tout abandonner. Je ne l'ai jamais fait. Je suis fier de ma carrière. Mais j'aurais aimé être aussi fier de moi en tant qu' homme. Car j'ai été faible. Je n'ai pas peur de le dire. J'ai été harcelé à l'école, j'ai tenté de me suicider par deux fois, je n'ai pas voulu reconnaître l'autisme de mon fils. Ce sont des facettes de mon existence qui ne me quitteront pas. Et pour la première fois, j'ai décidé d'en parler librement et honnêtement.
Programme de la journée mondiale de l'autisme 2023
Le CRA Limousin et l’ensemble de ses partenaires vous proposent un large programme consacré à la thématique du “Sport et de l’Autisme” dans le cadre de la journée mondiale de l’autisme 2023 qui aura lieu le dimanche 2 avril.
Des manifestations sont prévues sur l’ensemble de notre territoire.
Elles débuteront dès le mercredi 29 mars.
Retrouvez l'ensemble des manifestations proposées en cliquant ici





















